Chapitre IV

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Sérieusement, je vais commencé à flipper. 

J'avance de quelques pas.

Devant moi se dresse : Temoe, debout, concentré à lire un bouquin dont je ne vois pas la couverture à cause de l'obscurité.

Il est d'ailleurs tellement prit par son livre qu'il ne m'entend pas arriver. Du moins il ne le montre pas.

–       Tu m'avais dit que tu n'allais pas me stalker si je te donnais mon numéro. Je ne te l'ai pas donné. Mais ça ne t'a pas empêché de le faire quand même. N'est-ce pas blondi ? Un caprice de riche plein aux as, c'est cela ? Sache que même un détecteur privé ne me retrouverait pas tellement je n'ai pas de proches et d'activités. Alors, comment as-tu fais ?

Il lève le menton, surpris de m'entendre mais apparemment amusé. Il penche la tête sur le côté et ferme son pavé qui lui sert de livre.

–       Salut, Cira.

–       Répond à ma question. Je n'aime pas savoir que l'on me suit, personne n'aime cela, je répondis sèchement.

Il parait encore plus amusé et rit en penchant sa tête en arrière.

Pour qui il se prend sérieux ?

–       Tu fais des études de détective ? lança-t-il en se rapprochant de moi d'un pas sûr.

Je sens un parfum assez doux et sucré alors qu'il avance. De la vanille ? Je scrute son visage, les yeux plissés. C'est une manière implicite de lui demander ce qu'il fout là. Je lui répondis :

–       Non. Je ne fais pas d'études.

–       Ah, ok. Eh bien tu devrais, disait-il d'un air désinvolte.

Il m'énerve déjà.

Je mets mes points sur mes hanches.

–       Bon, tu veux bien répondre à ma question blondi ? Insistais-je.

–       Oui oui. Deux secondes.

Il rouvre son bouquin. Ses longs doigts parcourent les feuilles du livre, jaunies par le temps.

Non mais il se fout de moi ?

Curieuse de voir ce qu'il va faire, je ne dis rien. Mais il m'agace fortement.

Alors je m'assois et fouille dans ma poche.

Temoe met du temps avant de relever la tête pour voir que je ne suis plus devant lui mais par terre, adossée à une étagère, une cigarette en main.

Il me dévisage en voyant la fumée sortir du petit objet mais reprend vite son sourire et me cria : 

–       Voilà ! J'ai trouvé !

J'entends un « Chut ! » juste à côté. Temoe et moi détournons le regard vers le bruit en même temps. Au début je crois que c'est un client mais quand la tignasse rousse de Jim dépasse d'un étalage de livres, je lui fais un doigt d'honneur.

Il débarque vraiment au mauvais moment celui-là.

–       Cira, qui c'est ? murmura Temoe alors que je me relève difficilement du sol, prise de vertiges.

–       Un collègue. Tais-toi, je reviens.

–       Ok. Ne le tue pas parce que vu ton regard, on dirait que c'est ce que tu vas faire ! Il chuchota un peu plus fort pendant que je me dirige vers Jim, ma cigarette fumante toujours en main.

Il ne comprend pas quand je lui dis de se taire ?

Comme pour en rajouter, Jim me lança sur un ton qui se voulut autant moqueur qu'humiliant : 

Resurrect The SunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant