Chapitre Septième

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La première chose qu'a fait Roma après avoir pris son petit déjeuner a été d'écrire une lettre à Marthe.

Il s'est excusé de son comportement, lui révélant la vérité sur le fait qu'il avait été jaloux de la proximité qu'il avait pu observer entre elle et Alexander. Il a questionné la jeune femme sur ses sentiments, si elle était déjà dans une relation sérieuse avec son ennemi ou si elle était ouverte à la possibilité de lui laisser une chance.

Afin de s'assurer que la lettre lui parvenait bien et que personne ne s'amuserait à la lui voler, il a suivi le messager jusqu'aux appartements de la famille de Marthe, croissant les doigts pour qu'elle soit chez elle, mais l'homme qui a ouvert la porte - sûrement son père - a dit au messager que sa fille ne se trouvait pas ici, mais dans les appartements d'Alexander.

Roma a serré le poing. Il ne pensait pas que les deux étaient aussi proches.

Il a fait de son mieux pour ne pas trop penser à leurs deux corps nus qui s'adonnaient à toutes sortes de positions.

Pendant quelques instants, tandis que le messager attendait ses nouvelles directives, Roma a contemplé le fait de déchirer la lettre. Après tout, à quoi bon si c'était pour se faire rejeter? Mais, se faire rejeter arrêterait son cerveau de divaguer vers en semblant de possibilité. Il serait enfin fixé sur la question et pourrait pleinement se concentrer sur d'autres femmes.

Il n'était pas obligé d'aimer la future reine du fait que le couple royal disposait de harem que la reine comme le roi pouvait visiter afin de satisfaire leurs plus bas instincts ou même leurs cœurs. Tout ce qu'il devait trouver, c'était une alliée, une amie afin de présenter un front uni pour le pays et le reste du monde.

Il a donc laissé le messager se diriger vers les appartements d'Alexander tandis que lui rejoignait ses alliés.

Benoit buvait un thé tout en regardant Lionel et Marcel parer avec des épées en bois. Etonnamment, Sébastien se trouvait aussi là, intervenant de temps à autre pour rediriger Lionel qui se laissait étonnement faire.

"-Que fait-il ici?" a soufflé Roma à l'oreille de son ami Ulien.

"-Il semblerait que nous sommes de bien meilleure compagnie que Oxlan. A moins qu'il ne soit ici pour récolter des informations."

Ils ont tous deux étudié le colosse qui a adressé un signe de main amicale à Roma en l'apercevant mais a bien vite centré son attention sur le duel.

Peu importait pourquoi il était là, Alexander avait déjà de l'avance sans même savoir ce qu'était le prochain jeu. Il pouvait se tourner vers une des deux femmes pour devenir sa reine, tout en gardant l'autre pour son harem, si elle l'acceptait.

Dans l'histoire originale, étant un homme dévoué et monogame, Alexander refusait de prendre qui que ce soit comme concubine, son amour et sa dévotion focalisée sur Alvina. Ici, il semblait à Roma qu'il n'avait pas vu les deux échangés un seul geste tendre l'un envers l'autre, à moins qu'un accord ait eu lieu et qu'ils faisaient tous deux exprès de ne rien laisser paraître en public.

"-Avez-vous ce que je vous ai demandé?" Roma a demandé à Benoit qui avait déjà la main sur la table, une pile de feuilles sous la paume. "Merci bien, mon ami."

Il les a feuilletés silencieusement. Il s'agissait d'une liste de tous les invités féminins majeures et célibataires du palais. Benoit et Marcel avaient questionnés tous les employés assignés aux familles afin d'avoir le plus d'informations possible.

Ils s'étaient principalement concentrés sur la famille de Sébastien. Roma ne voulait pas enrager Alexander en touchant à une de ses cousines. La famille de Lionel n'était pas une option de par ce que ce dernier lui avait rapporté, alors il ne restait plus que Sébastien qui avait deux petites sœurs et quatre cousines.

Le Palais des Jeux | [16+]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant