Chapitre 31

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L'amour pouvait être autant salvateur que destructeur.

J'étais très jeune lorsque j'avais compris qu'il fallait refouler le plus possible ses sentiments car si tu ne les tuais pas ce sont eux qui te tueraient.

À cet instant je ne pouvais réellement pas mettre un mot sur ce que je ressentais alors ne voulant pas m'éterniser plus que de raison, je me lançai dans le vif du sujet sans tarder:

- je voulais vous informez du fait qu'Andrea est sous contrôle, je compte retourner sur le campus dès demain...

Ne me laissant pas achever ma phrase il déclara avec un calme étonnant:

- ta place est désormais ici, tu n'as rien à faire sur le campus

Mes sourcils se fronçèrent. Je n'étais pas en mesure d'accepter un quelconque refus de sa part.

Surtout après la scène à laquelle je venais d'assister.

- j'ai fais le serment de vous assister dans votre rôle mais vous n'avez certainement pas besoin de moi en ce moment, la situation est ...

Me coupant une fois encore la parole, sa voix grave retentit :

- j'ai besoin  de vous..

La profondeur avec laquelle il asséna cette phrase et le regard qu'il me porta à cet instant, aurait pu me faire flancher si quelques minutes plutôt je ne l'avais pas trouvé entre les jambes de sa maîtresse.

On aurait dit un cri de l'âme.

À l'inverse alors, la colère qui me tenait depuis mon arrivée dans son bureau s'accentua, il ne pouvait être plus hypocrite de sa part de déclarer une phrase pareille après l'acte qu'il venait de poser.

Et sans pouvoir contrôler ma jalousie, je rétorquai d'une manière amère et mauvaise:

- la situation s'est calmée donc je m'octroie quelques jours de repos si vous avez besoin de moi vous saurez me trouver, en attendant ceux dont vous avez besoin vient de sortir de votre bureau; vous feriez mieux de la rappeler,  terminai-je en me retournant.

Je décidais de me diriger vers la porte afin de libérer son bureau étant donné que je venais d'énoncer un fait et non lui demander une permission.

Un vent léger me frappa dans le dos, lorsque deux puissantes mains entrèrent dans mon champ de vision se posant sur la porte que je venais juste d'atteindre.

Son odeur me percuta et alors que ses lèvres rencontrèrent mon oreille, une délicieuse décharge se propagea dans mon corps, mais je me hâtai de chasser cette sensation.

- j'ai besoin de vous, de votre odeur,  commença t'il en enfouissant son visage au creux de mon cou, sans que je ne puisse m'y opposer.

Au contraire comme hypnotisée, je lui donnai un accès total à celui-ci.

- de vos lèvres, de chaque parcelle de votre corps, de cette colère qui suinte par tous les pores de votre peau , continua t'il en posant une de ses mains sur mon ventre, rapprochant nos corps plus qu'il ne l'était déjà.

Tout se bousculait en moi me faisant perdre mes moyens.

Mon corps commençait malheureusement à s'habituer à cette sensation que je n'avais de cesse de repousser.

Ces frissons que seul son touché pouvait provoquer.

Ce bien-être et ce plaisir insoupçonné se propageant en moi.

- et surtout de votre coeur lyana, termina t'il d'une façon tellement profonde que je sentis mes barrières flancher malgré ma colère.

Malgré moi, mon coeur loupa un battement et mon corps s'embrasa face à l'intensité de ses déclarations.

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