Prologue | 𝕽𝖊𝖓𝖊𝖘𝖒𝖊𝖊

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Renesmée 

2 ans plus tôt...

Le vent souffle doucement à travers les branches des arbres, faisant bruisser les feuilles comme un murmure inquiétant dans le calme de la nuit. La lune, pleine et éclatante, éclaire faiblement le paysage, lui donnant une teinte argentée et mystérieuse. Dans cette nuit tranquille, au milieu de Blackridge, j'erre dans les rues désertes.

C'est une nuit comme les autres. Une soirée où la tristesse et la confusion m'envahissent, où mon esprit est tourmenté par des pensées sombres et oppressantes. Depuis des semaines, j'ai lutté contre un sentiment d'anxiété grandissant, un sentiment de malaise qui semble s'installer en moi comme une ombre.

Mais ce soir-là, quelque chose est différent. Quelque chose dans l'air me dit que tout va changer, que mon monde va basculer dans l'obscurité la plus profonde.

Et j'avais raison.

Alors que je me dirige machinalement vers le manoir, je sens un frisson glacé me parcourir l'échine. Une sensation de terreur indicible s'empare de moi, me coupant le souffle et faisant battre mon cœur à tout rompre. Je me précipite vers la porte d'entrée, l'esprit empli d'une seule pensée : mon jumeau, Eden.

Eden à toujours été là pour moi, depuis que nous étions enfants. Il est mon confident, mon ami le plus proche, mon âme sœur. Mais ces derniers temps, ça n'allait pas. Il était devenu distant, préoccupé, enfermé dans son propre monde de douleur et de solitude.

Dans le silence de la maison, je gravit lentement les marches de l'escalier, mon cœur battant la chamade dans ma poitrine. Une angoisse glaciale enveloppe chaque pas que je fais, comme si l'air lui-même était chargé de lourds nuages de peine.

Arrivée au sommet de l'escalier, j'hésite un instant, incapable de franchir la dernière porte qui me sépare de la vérité que je redoute tant. Je serre les poings, rassemblant tout mon courage, et pousse doucement la porte entrebâillée.

La scène qui s'offre à mes yeux me glace sur place. Mon frère, Eden, gît dans la baignoire, son corps inerte entouré d'un halo sombre de tristesse. L'eau est teintée d'un rouge sombre, et des éclaboussures de sang maculent les murs carrelés, ainsi que le sol ou une lame de rasoir y est éparpillée, comme les stigmates d'une tragédie irréparable.

Un cri de terreur étouffé s'échappa de mes lèvres alors que je reculais d'horreur, une main tremblante venant se plaquer contre ma bouche pour retenir les hurlements de chagrin qui menacent de me submerger. Des larmes brûlantes roulent sur mes joues alors que je contemple l'horreur de la scène, incapable de détourner le regard de l'atroce réalité qui s'offre à moi.

Mon cher frère, gît là, son visage pâle et inanimé tourné vers le plafond, ses yeux vitreux ne reflétant plus que le vide. Je sens un gouffre béant se creuser au plus profond de mon âme alors que je réalise que plus jamais je ne reverrai le sourire de mon frère bien-aimé, plus jamais je ne sentirai sa présence réconfortante à mes côtés.

Un murmure de désespoir s'échappe de mes lèvres alors que je m'agenouille auprès de la baignoire, effleurant doucement son visage froid de mes doigts tremblants.

- Oh... non...n... non. Mon Dieu Eden...non.

Des sanglots incontrôlables secouent mon corps alors que je réalise l'ampleur de ma perte, dans l'obscurité étouffante de la salle de bains.

La mort est là, palpable, dans chaque goutte de sang qui macule les murs, dans chaque souffle de vent qui souffle à travers la fenêtre ouverte, emportant avec lui les rêves brisés et les espoirs perdus.

Je savais que c'était fini. Eden était parti, parti pour de bon. C'était la fin d'une époque, la fin de l'innocence, la fin de tout ce que j'avais jamais connu. Et je savais que jamais plus rien ne serait pareil.



***

HELLOOO !


Voici un petit avant-goût pour vous faire patienter.

See ya in september ღ.


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