15. Provocation.

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Ran

— Tires ! Tires ! chuchotaient en chœur la voix dans l'oreillette et celle dans ma tête depuis qu'il s'était assis aux cotés de Lyna. Je pouvais sentir mes nerfs chauffés, en la regardant s'amuser de la situation sachant très bien que je pouvais écouter leur discussion.

Elle posait un bras sur la table et sa tête sur le poing de son autre main, comme réellement captivée par l'échange et surtout par la personne en face d'elle. Puis, elle lui sourit, et répondît avec plaisir à ses questions.

Pourquoi elle lui sourit ?

Je m'accoudai sur la table et regardais la scène qui se déroulait sous mes yeux, en oubliant la mission de départ. Et puis, surtout lorsque ses yeux noirs croisaient les miens, elle changeait d'expression pour une bien plus malicieuse.

Tires allez ! Si tu lui mets une balle dans l'oreille gauche je te payes la voiture que tu veux, tentait de m'influencer Sanzu pendant que je jouais avec mon paquet de cigarettes.

— C'est Rindo qui est accro aux voitures, pas moi.

Je remarquais quelques regards indiscrets se poser sur moi, les mêmes que ceux qui nous regardaient à l'entrée.

Tu vas attendre qu'il la saute sans rien faire ? S'indigne t'il.

Et puis quoi encore ?

Même moi je me serai battu, me provoque-t'il.

Et il faut dire que ça marche étonnamment bien.

— C'est pas mon problème ça, répondis-je sur un ton qui se voulait détaché.

— Bah écoutes, profites bien du spectacle alors, répondit-il sur un ton moqueur avant de coupé la communication.

Je serrai un peu plus mon paquet de cigarettes entre mes doigts, les yeux toujours rivés sur le bar. Jusqu'à ce que j'entende le craquèlement du tabac entre mes doigts, j'ouvrais le paquet-

Et merde.

J'avais complètement broyer mes dernières cigarettes.

Elle me fait vraiment passer pour un con.

Je repris la fréquence sur laquelle je pouvais entendre Lyna et ne pu m'empêcher bien longtemps d'intervenir à ses provocations.

Lyna, Haitani Lyna. Se présentait-elle sous mon nom. Et à qui ai-je l'honneur ? Son regard s'arrêta sur mon visage un instant puis elle détournait le regard, toujours aussi fière de me faire passer pour un con devant les plus grands héritiers de la fortune japonaise.

—  Isashi Kyoto.

Mauvaise réponse.

—  Ravi de faire votre connaissance, vous permettez ? L'homme lui tendit sa main et je fronçais les sourcils, ne comprenant pas toute de suite ce qu'il voulait faire. Puis elle lui tendit sa main à son tour et les paroles de Mikey me revenaient.

𝗕𝘂𝗿𝗻 𝘁𝗵𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗹𝘀 [DARK ROMANCE] | BontenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant