Plus brillant que le soleil (XiAether OS Modern AU)

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La vie semblait avoir perdu tout son sens aux yeux de Xiao qui avait l'impression d'avoir tout perdu.
Elle ne lui avait jamais vraiment fait de cadeau, en réalité: Il avait passé son enfance sous la garde d'un homme qui lui faisait subir ce qu'un enfant n'aurait jamais dû vivre avant de passer le début de son adolescence à voyager de foyer en foyer, incapable de s'intégrer avec les autres.
Il avait toujours ce sentiment d'être un intrus, de ne jamais être à sa place.
Il s'attendait à ce que le schéma se répète lorsqu'il entra dans ce nouveau foyer, à l'âge de quatorze ans, sous la tutelle d'un homme appelé Zhongli.
Cependant, cet homme et ceux qu'il élevait avaient été si patients et bienveillants à son égard, le voilà trois ans plus tard, attaché à eux comme il n'avait jamais été attaché à personne.
Zhongli était comme un père pour lui et les autres membres du foyer, plus âgés que Xiao, des frères et soeurs.
Malheureusement, alors qu'il pensait enfin pouvoir commencer à vivre, le monde avait décidé de lui reprendre une partie du bonheur qu'il lui avait offert: Alors qu'ils sortaient entre frères et soeurs, un terrible accident de la route leur a arraché la vie.
Xiao en était le seul survivant mais n'était évidemment pas indemne: Il avait passé plus de deux mois dans le coma et devait suivre une rééducation pour retrouver l'usage de ses jambes.
Cependant, la vie avait perdu tout du peu de sens qu'elle avait aux yeux du bleuté, pourquoi avait-il survécu et pas les autres qui le méritaient bien plus que lui ?
Les médecins le forçaient à manger, son père adoptif l'encourageait du mieux qu'il pouvait.
Ce matin là, pour une raison qui lui échappait, il accepta de se rendre à la séance de rééducation, il ne promit cependant pas d'essayer quoique ce soit, il allait simplement y assister, voir comment ça se passait.
Il pouvait au moins faire ça pour Zhongli.
Amené par l'infirmier qui s'occupait de lui depuis son réveil, il regarda partout autour de lui.
Il voyait plusieurs personnes tenter de faire différents exercices, d'autres encouragées par leurs familles.
Xiao, lui, était seul, son père ne savait même pas qu'il avait décidé de sortir de sa chambre.
Son infirmier vint se placer devant lui, lui souriant d'un air bienveillant.

"-Je sais que tu as dit que tu ne voulais rien faire mais... Tu pourrais peut-être essayer malgré tout ? Je vais t'aider à faire quelques étirements, tu me diras si tu veux essayer, d'accord ? Proposa-t-il, aidant son jeune patient à s'installer sur une sorte de couchette pour les dits étirements."

Le jeune homme se laissa faire, acceptant de suivre les indications données par la personne qui s'occupait de lui, ce dernier semblant ravi de sa coopération.
Le bleuté se demandait encore ce qu'il faisait là, ce qui l'avait poussé à s'y rendre, à même essayer alors qu'il n'en avait clairement pas envie.
Mais il était là et avant même de s'en rendre réellement compte, il avait accepté d'essayer les premiers exercices.
Ce n'était rien de fou, à première vue, il devait simplement tenter de se lever en tenant les mains de l'infirmier, mais en réalité, c'était tellement difficile, tellement douloureux que ce fut bien plus compliqué que prévu.
Il tremblait et transpirait tellement, comme s'il avait couru pendant des heures, uniquement pour parvenir à se lever.
Il doutait fortement d'un jour pouvoir remarcher et se sentait terriblement ridicule.
Au bout de certainement une demi-heure d'exercices et d'étirements, l'infirmier aida le jeune homme à se réinstaller sur sa chaise.

"-Je vais te chercher quelque chose à boire, tu dois avoir soif. Tu as bien travaillé, bravo !"

Xiao fixait le vide, ne regardant même pas l'infirmier s'éloigner pour le laisser seul, ne se sentant pas méritant de ces compliments.
Il ne voulait qu'une chose: Retourner dans sa chambre et ne plus jamais retourner dans cet endroit maudit.
Il vit du coin de l'oeil une personne tirer difficilement une chaise avant de s'installer à ses côtés.

"-J'ai vu que tu étais seul... Ça te dérange si je te tiens compagnie ? Demanda-t-il d'un ton doux."

Le bleuté fronça légèrement les sourcils avant de lever la tête vers cet intrus à ses côtés, prêt à lui dire d'aller se chercher des amis ailleurs, mais il se figea lorsque son regard croisa le sien.
Le jeune homme à ses côtés lui souriait avec une immense douceur et bienveillance, ses yeux et ses cheveux donnaient l'impression qu'il était fait à partir de l'or le plus précieux du monde.
Il se racla légèrement la gorge avant de détourner le regard, reprenant son air froid habituel.

Recueil d'OS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant