Elle prit une grosse bouffée d'air et réajusta sa cape de mangemort. Jamais elle n'avait été aussi stressée dans sa vie.
"Allez, courage "
Sur ces mots pas si encourageants que ça, elle poussa les portes de la Grande Salle.
Toute discussion cessa instantanément. Dans la tête de tous, la surprise disputait à la haine.
La cape des ténèbres...
Les souvenirs des combats passés étaient encore trop frais dans leur mémoires et laisseraient certainement des stigmates indélébiles.
La perte de ceux tombés aux combats, les étiquettes de meurtriers collées sur le dos de certains, la haine envers Lord Voldemort et ses partisans, le désespoir en se disant que la guerre n'était toujours pas terminée,
Lya voyait tout ça dans le regard de ceux qui la fixaient. Mais elle ne devait pas flancher et se concentrer seulement sur ce qu'elle avait à faire.
Son regard se porta donc sur la professeure McGonagall. La directrice de Poudlard était debout, sa baguette pointée tout droit sur Lya.
Celle-ci s'avança d'un pas plus ou moins assuré et atteignit la table du corps enseignant sans qu'aucun sortilège ne fuse des baguettes levées. S'arrêtant à une distance raisonnable pour que nul ne voie son visage, elle tendit prudemment la deuxième lettre à l'ancienne professeure de métamorphose.
Celle-ci l'attrapa et fixa avec stupéfaction le cachet de Dumbledore qui la scellait.
Lya attendit sans oser regarder autour, le temps que l'enseignante termine sa lecture, et souffla discrètement de soulagement lorsque cette dernière lui ordonna d'un signe de tête de la suivre.
Elles quittèrent donc la Grande Salle en silence sous les regards ahuris des élèves et des professeurs.
McGonagall l'emmena devant une gargouille de pierre. Elle prononça un mot de passe - barbe à papa acide - et la gargouille s'anima pour faire un pas de côté et donna l'accès à un escalier en colimaçon. Lya ne sursaute pas lorsque les marches se mirent à mouvoir pour enfin s'arrêter devant une porte en chêne munie d'un heurtoir en cuivre en forme de griffon.
Des voix s'entendaient et elle avait l'impression qu'un débat faisait rage à l'intérieur. Pourtant lorsqu'elle entra, les portraits parlants se turent pour la dévisager avec surprise.
Mais elle s'en moqua et reporta son attention sur la directrice qui l'observait elle aussi.
- Je confirme que c'est bel et bien une lettre écrite par Dumbledore lui-même, sa voix s'étrangla et elle se racla la gorge avant de reprendre, mais elle ne me dévoile pas votre identité. Seulement que vous allez entrer en septième année à Poudlard et que vous avez un grand rôle à jouer dans l'avenir du monde sorcier.
Lya resta silencieuse un moment.
- Ne serait-ce pas plus simple si je vous montre, histoire que vous n'ayez pas de suspicion ?
Elle retira finalement sa capuche.
La tension presque surnaturelle était tellement palpable qu'on aurait pu le couper au couteau.
McGonagall n'en croyait pas ses yeux. Lya se dit, en regardant le miroir qui tapissait un coin du mur, qu'à sa place, elle aurait eu la même réaction. La directrice l'aurait pris pour une détraquée si son physique ne témoignait pas le contraire.
En effet, avec ses yeux émeraudes hérités de sa mère et ses traits identiques à ceux de son père, personne n'aurait pu douter de ses liens de parenté avec James et Lily Potter.
Et la cerise sur le gâteau... dix-sept ans qu'on la croyait décédée lors de l'attaque de Voldemort au manoir des Potter et une tombe lui était dédiée près de ceux de ses parents dans le cimetière de Godric's Hollow.
Finalement, après quelques minutes, la directrice releva la tête et annonça :
- Vous êtes admis en septième année à Poudlard et allez être répartie dans l'une des quatre maisons, dans quelques minutes.
VOUS LISEZ
Survivante malgré elle
FanfictionLa Seconde Guerre des Sorciers se termine dans la confusion la plus totale. La disparition de Voldemort après la bataille de Poudlard sème la panique dans le monde des sorciers. La vérité qui s'impose est plus que terrifiante : les Forces du Mal re...