Chapitre 1

2 1 0
                                    

Les rayons du soleil me caressent la peau et je sens enfin mes joues retrouver un semblant de chaleur. Cela fait trois jours qu'il pleut et trois jours que je ne suis pas sortie de ma chambre. Ma mère m'apporte mes repas mais j'y touche à peine et je n'ai même pas daigné me laver depuis plus de vingt-quatre heures. Mais ce matin en me réveillant, j'ai eut envie de prendre une douche et je suis sortie de mon pyjamas sale pour enfiler des habits propres. Et quand Eponine m'a proposer de l'accompagner au centre de dépistage magique et que ma mère m'a suppliée de sortir de la maison, j'ai accepté.

— N'oublies pas de prendre un rendez-vous pour un dépistage magique pour la semaine prochaine, me dit ma mère.

J'acquiesce en entrant dans la cuisine.

— Tu comptes sortir avec cette rouquine ?

Je soupire en ouvrant un placard.

— C'est toi qui voulait que je sorte, je répond. Si tu préfères, je remonte dans ma chambre.

— Non, non. Il faut que tu sortes de cette maison. J'aurai préféré que ce soit avec quelqu'un d'autre, c'est tout.

Je referme le placard, finalement rien ne me fait envie, et m'approche de ma mère. Elle ouvre une énième enveloppe la félicitant pour les cinq ans de ma nièce.

— Je vais arrêter de les prendre. Ils me rendent encore plus malade.

Elle s'arrête, soupire et retire ses lunettes de vue.

— Je pensais vraiment qu'ils fonctionneraient. Je sais qu'ils ne sont qu'en phase expérimentale, mais... je pensais vraiment que ces nouveaux médicaments faisaient effet...

Elle relève la tête vers moi et je regarde ses yeux gris, les mêmes que les miens, et me dit qu'à part ce regard de glace, je ne tiens rien d'autre d'elle. Je ne lui ressemble vraiment pas avec ses cheveux noirs corbeaux et sa peau bronzée.

Je la regarde et j'aimerai lui dire que ce n'est pas sa faute et que je suis désolée d'être comme ça, mais je n'en ai pas la force. Au lieu de ça, je l'embrasse sur le front et sors de la cuisine. Quand j'arrive enfin jusqu'à la porte d'entrée, j'ai croisé plusieurs dizaines d'employés, tous stressés et obnubilés par la cérémonie de Réa.

Nous vivons en Oasis, un pays à moitié gouverné par la magie. Chaque personne possède une certaine magie en elle, certains ont la chance, ou la malchance, selon les opinions, de pouvoir canaliser cette magie en pouvoirs, en capacités. Il existe trois types de capacités. Les capacités Élémentaires, celles qui contrôles les éléments : Eau, Feu, Terre, Air. Les capacités Spirituelles, qui influencent l'esprit : Contrôle, Illusions, Lecture. Et les capacités Supérieures : la Télékinésie, les Prédilections et l'Ouïe.

Pendant plusieurs millénaires, notre société fonctionnait autour de cette magie. Mais il y a deux cents ans, une guerre civile a éclatée et notre monde à été réduit à un simple petit pays : l'Oasis. Aujourd'hui, notre société est divisée en deux camps, deux territoires : Normalis et Potest. Les Potest veulent un monde sans normaux, ceux qui ne possèdent pas de capacités magiques, et les Normalis veulent un monde sans capables, ceux qui possèdent des capacités.

Ma famille vie à Moralis, capitale de Normalis. Nous ne possédons pas de capacité magique, comme 85% d'entre nous. Ici les capables sont tolérés, mais seulement jusqu'à un certains point. Seulement certaines capacités sont tolérées mais elles restent extrêmement surveillées et sont limitées grâce à une certaine médecine dont personne, à part le gouvernement et les scientifiques, ne connaissent vraiment la composition, ou la source.

Réa, la fille de mon frère, va fêter ses cinq ans ce weekend, âge auquel les premiers signes de magie se manifestent. Pour cette occasion, une cérémonie à lieu et le premier dépistage magique se fait devant famille et amis. Le premier dépistage ne sert que de symbole de chance car il est toujours négatif. Les symptômes n'arrive qu'après l'anniversaire. Ce soir, nous avons un diner intime avec seulement mes parents, mon frère, sa femme et leur fille.

THE WILLINGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant