Chapitre 7

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Lostriver, Mercredi 18h00,

Trois jours sont passés depuis mes recherches dans le bureau de mon père. Aujourd'hui est le jour de la fameuse livraison, que je compte espionner. Malheureusement, il faut que je trouve un moyen d'être plus discret, pour sortir de chez moi.

En effet, plusieurs heures après mes trouvailles, mon frère s'est fait attaquer par un malade en voiture. La police n'a rien trouvé sur le possible conducteur. Aucune plaque sur la voiture, pas de témoin et pas de caméra. Rien qui pourrait identifier la personne au volant. Par sécurité, mon père a donc fait installer des hommes de surveillance tout autour de la maison et nous obligé de sortir accompagnés d'un garde du corps. Ça ne m'arrange forcément pas pour ma mission d'infiltration. J'ai trouvé, au départ, cela excessif comme réaction, mais me rappelant son bizness secret, ça ne m'a pas plus étonné. Il doit penser que c'est un ennemi.

Je cherche donc une solution pour échapper à la garde des hommes embauchés par mon père. Ma fenêtre est située au deuxième étage, je pourrais sauter d'ici, mais si j'atterris mal, mes jambes risquent de se briser. Une gouttière est collée contre le mur, près de ma fenêtre, peut-être que je peux descendre avec celle-ci. Est-ce solide une gouttière. On va vérifier. Je prends une veste, un pull à capuche noir et des boots noirs pour me fondre dans le décor. Je ne prends que mon téléphone et un petit couteau suisse. Ça peut toujours servir, même si ce n'est pas la plus grande arme.

Ma porte est fermée à clef pour éviter que ma famille découvre que je ne suis plus là. J'ouvre ma fenêtre et vérifie qu'aucun homme est présent dans ce coin de la maison. Personne en vue, j'enjambe ma fenêtre et attrape la gouttière à côté. Elle est assez solide pour maintenir mon poids. Je me colle à celle-ci et glisse lentement jusqu'en bas.

Enfin libre, j'accours derrière des buissons pour éviter de me faire repérer. La cour de la maison est très grande, les hommes sont plutôt placés à l'avant. L'arrière est inaccessible de l'extérieur, du moins, c'est ce que pensent mes parents. En effet, dans notre enfance, Jax et moi avons trouvé une brèche derrière le cabanon du jardinier, amenant tout droit dans une petite rue adjacente. Le passage est très étroit, il faut que je me baisse pour l'atteindre.

Je me glisse derrière le cabanon, en évitant les chiens près de la piscine et me glisse directement dans le passage. Enfin sorti de la cour je peux tranquillement me rendre à Vegas dans le quartier d'East Las Vegas, qui est l'un des quartiers les plus dangereux.

Arriver là-bas, le soleil, commence déjà à se cacher. Contrairement au grand quartier de Vegas, East est un quartier illuminé de pauvres lampadaires et du reflet des quartiers plus éloignés. C'est ici que les agressions sont le plus fréquentes. Aucune police ne patrouille dans le coin, trouvant le quartier trop dangereux, même pour eux. Je dois donc faire le plus attention possible.

Je mets ma capuche et cache mes cheveux, pour qu'on ne remarque pas je suis une femme seule. L'adresse indiquée sur la photo amène dans un petit parc sombre et sans lumière. Aucune personne dans les alentours, le parc est complètement désert. Je prends donc la décision de me cacher dans derrière un buisson épais. Je ne sais pas où exactement le rendez-vous se fera mais, étant donné que le parc n'est pas très grand, je pense que ma position n'est pas trop mal.

Plus que quinze minutes avant la livraison. Je fais un tour en attendant sur les réseaux et je tombe sur un article intéressant.

« Le Monstre De Vegas a encore frappé. Le corps de deux hommes d'affaires ont été retrouvés, les membres en moins, en plein milieu du quartier de Silver Ranch »

Je survole l'article, prends le plus d'informations possibles sur les deux corps et scrolle dans l'application « X » espérant trouver les images des corps. Bingo ! Une photo des corps nus, vue de face traîne sur les réseaux. Leurs corps n'ont effectivement plus aucun membre, seuls leur torse et leur tête sont présente. Une rose rouge est placée sur chacun des membres manquants et une dernière est placée en plein milieu de crâne. Typique de ses œuvres. Il n'est pas allé de main morte, pourtant, je trouve ça magnifique. Un pic de curiosité sur la façon dont il procède, irradie mon corps entier. Il aime faire ça ? Il ressent la même chose que moi en faisant ça ? Que ressentirai-je si c'était moi qui le faisais. Devant lui.

Délicieuse RoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant