Circé n'a pas la plus sainte des réputation, mais elle refuse de suivre les pas de son père néfaste et agent d'Hydra. Propriétaire de son propre cabaret, elle aspire à l'indépendance et à trouver un homme vertueux. Lorsqu'elle croise Steve, alias Ca...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Le lendemain matin, j'ai l'impression de sombrer depuis des jours. Les yeux secs à force de regarder dans le vide, le cœur lourd à force de trop penser. J'avais bien trop de quoi penser, justement.
Des préoccupations. Entre l'arrivée d'Angelo qui étrangement s'intègre plus rapidement que moi en Amérique, ce stupide plan pour briser le mariage de Steve qui m'a l'air moins sûr que je ne le pensais et ce mystère autour de Natalia, j'avais de quoi penser toute la nuit.
Je n'avais pas mal, du moins physiquement. Mon corps ne peut plus ressentir une chose pareille. En revanche, j'ai le malheur d'espérer que ce soit la même chose intérieurement. Que je n'ai pas à ressentir cette peur constante, cette peine et cette anxiété. Trois émotions que je sais très bien dissimuler, seulement dans un temps défini.
Avant d'exploser, il faut que je fasse exploser quelque chose. Que je trouve un moyen de créer un mal pour un bien. Ce genre de mal, ce genre de chaos si gratifiant qu'il te rend soudainement plus légère.
Je me demandais par quoi commencer en descendant du jet. Maintenant, Sharon m'a donné une première ligne directrice.
Je compte ruiner cette garce pour deux phrases.
- Tu as bien dormi cette nuit ? me demande James lorsque je le rejoins dans la cuisine.
Il est visiblement seul et vient tout juste d'arriver. Assis derriere une grande table, il sert une tasse d'une main couverte de son gant. Quand ses yeux se posent sur moi, je soupire.
- Pas tant que ça.
Son regard change et il s'adresse à moi d'un ton réprobateur.
- Circé, tu es censée te reposer.
Je hausse les épaules et m'avance lentement dans la cuisine, l'air lasse. J'ouvre plusieurs placards pour trouver le premier truc à me passer sous la dent. Mais, je ne trouve que du thé.
- Steve m'a dit la même chose, mais j'ai du mal.
- Un problème ? me demande James.
Je m'assois devant lui avec une tasse chaude sous le nez. L'odeur du thé vert et de la menthe me monte déjà aux narines et ça a le don de me calmer un minimum. Je dois avoir des cernes comme pas possible.
Bien que je ne ressente pas la douleur, mon corps peut toujours être affaibli et subir les conséquences d'un manque de sommeil avec des cernes.
Intérieurement, je suis furieuse. Frustrée d'avoir été insultée aussi subtilement. Mais je ne le montre pas à James, de peur que je m'égare dans mon récit. Il faut que je reste concentrée.
