Crise de panique.

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Il est 7h30 et je finis mon petit déjeuner. Je me brosse les dents, me coiffe, m'habille et je suis près à sortir de mon petit havre de paix.

Il est 7h45. J'expire fort en serrant dans ma main mon téléphone. Il me faut quelques secondes avant de réussir à ouvrir et passer ma porte. Ça me demande toujours un effort de faire ça. L'extérieur est si hostile pour moi. Il y a tant de monde. De bruits.

J'esquive habilement mes « camarades »et passe le portail intérieur du lycée.

Il faut savoir que je suis plutôt petit pour un garçon, pour mon plus grand bonheur. Du haut de mes 1m62, on me remarque à peine. Je sais que pour certain ça peut être une source de complexe énorme. Mais pour moi, c'est mon plus grand atout !

Je file vers les vestiaire du gymnase, et vais me changer avec les premiers arrivés.

Escalade dès 8 h...c'est violent.

Pour une raison qui m'échappe, les gens de ma classe, qui ne me parle pas spécialement durant les cours, s'emploient toujours à me dire bonjour le matin. Il y a même certaines filles filles qui rajoutent mon prénom à la fin de leurs salutations. Je dois avouer, que ça gonfle l'ego... Mais bref, je suis prêt.

J'entre dans le haut bâtiment.

Il est assez grand pour qu'il y est 3terrain de Badminton/tennis, qui peuvent eux même se transformer en2 terrains de baskets, et un grand mur d'escalade, juste à droite de l'entrée. Il y a aussi de grandes portes, toujours ouvertes, qui donnent sur un terrain avec de la fausse pelouse. Je crois que c'est pour le foot... Mais on fait pas ça cette année, donc peu importe.

La peinture blanchâtre fait quand même de ce lieu une grande salle très bien éclairé. Et ça, ça ne m'arrange pas. C'est que de là haut, tout le monde peu te voir.

Le professeur arrive enfin. Ma classe se serre autour de lui alors qu'il donne le nom des duos pour l'escalade. En effet, des groupes très soudés dans la classe font que le choix des duos met trop de temps à ses yeux. Alors il y va franco et choisis tout. De sa voix puissante il commence sa liste. Une veine plus que présente sur son front, me fait me dire que ce monsieur a des soucis. Et vu qu'une fois sur trois il n'a pas son alliance au doigt...ces soucis sont à la maison.


« YOON-GI »


Je sursaute en entendant mon nom. Il lance son bras en arrière en continuant de crier :

« Tu es avec Dae-Woo ! »

Je hoche la tête, tendu et rejoint le jeune homme qu'il me désigne. Ce dernier ne me regarde même pas. Il plaisante avec son ami à la ligne à côté de nous. Je reste dans mon coin, peu désireux de passer le cours avec lui. Sa bouche setord et on sent son envie d'avoir l'air d'un dur. Il grimace en riantfort, mais perd son sourire en se rendant compte que je suis là. Illance en me regardant de la tête au pied :

« Chui avec toi Yoon-Gi ? »

Je hoche la tête. Le garçon se détourne de moi en rajoutant :

« Bah prépare toi, c'est moi qui t'assure. »

J'inspire, bloque, et me dirige vers la corde pendue. Une fois prêt, je tourne la tête vers lui. Mais il fait un geste plus que suspect. Il a son téléphone en main. Son regard était entrain de faire un ping pong entre son bien, son pote et moi, quand il l'a baissé. Bon. Je suis avec un connard. J'ai encore le choix de laisser tomber...

« ALLEZ ON MONTE ! »

Ah. Bon bah non...

C'est trop tard pour faire marche arrière. Mais je ne veux pas être avec quelqu'un qui me juge comme ça. Le visage tendu je me tourne vers le mur couvert de forme étranges et colorés. Je sens ma gorge me piquer et mes yeux chauffer. Je connais cette sensation par cœur. Mes émotions se bousculent dans ma gorge. Elles ont envies de sortir, d'exprimer mon mal être.

Et je reprend enfin mon souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant