Deux fois sauveur.

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Allez Yoon-Gi, ouvre ta bouche. Il faut lui répondre, rassure le. 

Je décide de parler, non sans un stress immense qui m'empêche de débiter librement :

"...hier...il m'a attendu en bas de chez moi et...il me l'a prise."

Dae-Woo s'égosille, terrifié :

"Non c'est faux ! L'écoute pas !!"

Mais mon sauveur le rappelle à l'ordre tout de suite et il se tais. Une fois sûr qu'il ne parlera plus, le blond me demande :

"Il te l'a prise de force ?"

Un peu honteux, mais décidé à ne pas mentir à celui qui m'a sauvé deux fois, je répond :

"Oui...Je n'ai pas réussi à lui reprendre, je suis désolé NamJoon."

Quand je finis de prononcer son prénom, il lâche mon agresseur. Il a l'air si triste. Après quelques secondes à me fixer, son bras se lève et d'un coup de tête il montre sa main à mon harceleur. Ce dernier hoche la tête nerveusement et lui rend la veste avant de détaler.  

NamJoon l'a met et me regarde avec un petit sourire fière. Il refait l'idiot pour me détendre. Je souris en coin et lui dit en regardant autre chose que sa jolie fossette :

"C'est le moment où je te dis qu'elle te vas mieux à toi ?"

Il lâche un rire charmant et s'approche de moi les mains dans les poches de sa veste rendue. Mais il choisis quand même de laisser une bonne distance. Le grand blond me demande plus sérieusement :

"Comment tu te sens ? "

Je renifle et répond toujours sans réussir à le regarde plus de 10 secondes :

"-Honnêtement? J'ai honte...

-Honte?

-Oui. C'est la honte de pleurer autant, de s'être fait racketter une veste qu'on m'avait confié. Chui ridicule, pardon. J'ai pas eu le temps de la récupérer. 

-Eh. Dis pas ça."

Il fais quelques pas dans ma direction et me touche gentiment le bras à travers la poche de sa veste en rajoutant à voix basse :

"Ne t'excuse plus de quelque chose que tu ne contrôle pas. "

Je pince mes lèvres et hoche timidement la tête. Il continue :

"On peu pas toujours gagner. Et puis moi je peux assurer ta sécurité. Après tout les amis c'est à ça que ça sert ?"

Les amis ? Il m'apprécie pour de vrai ? Les joues maintenant couvertes de larmes, je le regarde droit dans les yeux. Il me sourit encore. Tendrement. 

J'ai tellement de chance. Je demande, à bout :

"Tu es mon ami ?"

Il rit doucement et me répond :

"Evidemment! A moins que tu veuille pas hein !"

Je fais non de la tête en pouffant :

"Bien sûr que j'en ai envie, je crois pas avoir déjà eu d'amis."

Mais ! Pourquoi je dis ça moi ?! Pour qui je passe maintenant ? Honteux, je regarde ailleurs. Mais il se penche pour capter mon regard et continue de sa voix basse :

"Eh, regarde moi."

Je lui obéit, un peu rouge.

"Tu vas voir c'est super d'avoir des amis."

Mais d'où tu sors toi ? La respiration courte, je lâche un long soupire qui finit par devenir un petit rire. Il est fou. Je suis content de l'avoir rencontré je crois.

"Voilà, c'est ce regard là que je voulais voir..."

Je lui offre un dernier sourire, et après mettre calmé et débarbouillé, on finit par retourner dans nos cours respectifs.





























Et je reprend enfin mon souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant