Complications et Découvertes

61 9 6
                                    

Je me presse un peu plus contre lui, tandis que ses mains descendent lentement le long de mon corps. La chaleur grimpe entre nous deux, alors que nous continuons de nous embrasser langoureusement. Je m'accroche désespérément à ses cheveux et lui place ses mains toujours plus bas au niveau de mes hanches.

Nous nous séparons en nous regardant et je lâche un petit gloussement. Qui aurait crû que cette soirée finirait comme ça ?

Alors que je me penche vers lui pour l'embrasser à nouveau, Sebastian se recule et m'empêche de m'avancer plus. Je l'observe et vois son visage se refermer, comme lorsque nous nous disputions plus tôt dans la soirée.

"Désolé T/P, mais je ne peux pas. Je vais aller chercher Abigail pour qu'elle te raccompagne chez toi."

Je reste immobile alors que ces mots intègrent doucement mon esprit. Il n'a pas aimé ce qu'il vient de se passer ? Est-ce quelque chose que j'ai fait ? En tout cas, Sebastian se lève sans m'accorder un seul regard. Alors qu'il commence à marcher vers le Saloon, il s'arrête au milieu du chemin semblant hésiter à faire quelque chose.

"C'était une erreur, j'espère que tu me le pardonnera."

Et sur ces mots qui me font l'effet d'un poignard en plein cœur, il retourne à l'intérieur du Saloon. De mon côté, je ne parviens pas à bouger ne serait-ce qu'un muscle. Ça fait mal, très mal même.

Je sens une larme dévaler ma joue pendant que je renifle bruyamment. Comment ai-je pu croire qu'un garçon comme lui pourrait être intéressé par moi ? Il est si cool, si mystérieux et tellement beau ! Jamais nous n'aurions pu être ensemble. Et pourtant, ce sentiment d'attraction que je ressens pour lui est si fort ! S'en est presque absurde.

Cinq jours. C'est le temps qu'il m'aura fallu pour tomber amoureuse de lui. C'est court n'est-ce pas ? Et pourtant, j'ai l'impression qu'il s'est déjà écoulé plusieurs semaine depuis mon arrivée ici. Mais non, il ne s'était écoulé que cinq petits jours.

Je sanglote avec les bras entourés autour de mon corps. Je n'arrive pas à me calmer : pourquoi tous les gens que je connais finissent ils par se lasser de moi ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

Alors que j'ai l'impression que je vais me noyer dans la chagrin, je sens des bras m'entourer délicatement.

"Ce n'est rien T/P, je suis là. Calme toi, chuuuuut..."

Je me relaxe instantanément en entendant la voix d'Abigail. Je me laisse aller contre elle pendant quelques minutes, profitant du réconfort qu'elle m'apporte. Une fois calmée, elle me prend par la main et commence à me raccompagner chez moi. Le chemin se fait silencieusement jusqu'à ma maison, mais une fois entrées à l'intérieur, Abigail commence son interrogatoire.

"Que s'est-il passé ?"

J'essaye de trouver le mots pour lui expliquer, mais chaque fois que j'essaye, seule sa phrase me revient en mémoire. Je la lui répète donc :

"C'était une erreur, j'espère que tu me le pardonnera."

Elle me regarde sans comprendre, puis, je vois comme une lumière s'allumer dans ses yeux. Elle hoche la tête et me fait signe de m'asseoir à côté d'elle. Je pose ma tête contre son épaule tandis que les larmes coulent de nouveau le long de mes joues.

"Je ne pense pas que c'est vraiment ce qu'il voulait dire : vous avez tous les deux bu, et même si de toute évidence il le supporte mieux que toi, vous avez tous les deux agis sous l'influence de l'alcool."

Je me redresse et constate que pour une fois, elle arbore une expression très sérieuse sur son visage. Je me replace confortablement sur son épaule et l'écoute attentivement.

Une nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant