TW : Scarification / idées noires
꧁ MAYA ꧂
— Maya tu veux me rendre fière de toi n'est-ce pas, me demande mon père.
— Oui, papa.
— Alors fais-le, ils seront que deux ne t'inquiète pas ils veulent juste jouer avec toi.
— J'ai pas envie de jouer, avoué-je.
— Maya ils ne te feront rien de bien méchant de toute façon qui voudrait toucher ton corps, raille-t-il.
— Papa... arrête s'il te plaît, dis-je en sentant mes larmes monter.
— Je suis très sérieux Maya, tonne-t-il. Regarde ton corps tout fin, on dirait un squelette, ils ne te toucheront pas.
Je me réveille d'un coup, et remets mes idées en place bien trop soulagée qu'il s'agisse seulement d'un rêve. Mais en regardant autour de moi je vois que l'amphi est vide, tous les élèves sont sortis, j'en déduis que je me suis endormi en lisant mon livre.
Sauf que mon regard dérive en face de moi et je vois Mr Parker avec mon livre entre les mains. Il a un rictus au coin de sa bouche qui me laisse voir deux de ses fossettes. Il n'a pas remarqué que je le regarde, bien trop concentré à lire, mais je détaille la page qu'il lit et-
Putain !
Je lui arrache le livre des mains en comprenant qu'il lisait une page sur laquelle j'avais mis un post-it rose, morte de honte, je remballe mes affaires dans mon sac.
— Pourquoi vous ne m'avez pas réveillée, dis-je en fronçant les sourcils sans même le regarder.
— Vous n'aviez qu'à ne pas dormir pendant mes cours.
— Vous n'aviez pas le droit de toucher à mes affaires, m'agacé-je.
— Vous étiez censée dormir peut-être, rétorque-t-il.
Je ferme les yeux et soupire bruyamment, en voyant qu'il m'a arborée son sourire qui persiste un peu plus. Je passe à côté de lui, et manque de tomber, mais il me rattrape par le col du bas de mon blazer.
— Faites attention où vous mettez les pieds, marmonne-t-il.
— Désolée...
Son corps se tourne vers moi et je me retrouve donc appuyée contre le rebord de mon bureau, lui en face de moi, je ne daigne pas lever les yeux pour le regarder.
— Les hommes d'hier vous les avez revus, demande-t-il naturellement.
— Hum... non.
— Bien, que faisiez-vous là- bas aussi tard ?
— Ça ne vous regarde pas, balbutié-je
— Ce quartier est connu car il y a beaucoup de dealer, dit-il d'un ton rempli de sous-entendus
— Vous insinuez quoi ?
— Vous n'allez pas me dire que vous y êtes allée pour la déco.
— Non, je n'y suis pas allée pour la déco comme vous dites, mais cela ne vous regarde toujours pas.
— Mmmh...
Je reprends mes esprits et pars une bonne fois pour toute, je sors de la salle et m'empresse de rejoindre Emmy vers la cafétéria. Je passe d'un bâtiment à l'autre et en marchant entre les deux le vent froid caresse mon visage.