Mi amor'

Chapitre 7 | Taïna

Un nuage de vapeur se forme autour de moi a chacune de mes expirations. Il ne reste maintenant plus qu'un fond de bouteil, je regarde le quelque peu de vodka qu'il reste avec accablement.
Les petites étoiles dans le ciel noir sont les seules à m'accepter ce soir on dirait bien...

Mon mascara qui avait coulait et maintenant sec, mon corp par contre et toujours trempé par la pluie. J'amène le goulot de la bouteille à ma bouche tuant ainsi un sanglot près à s'échapper. Le liquide me brûle la gorge, je l'avale d'une traite mettants dans une partie de mon cerveau tout mes problèmes, toute cette merde qui me pourrit la vie et me dégoûte de tout mon âme.

Un frisson vient couvrir mes avant bras, la chaleur de mon corp chute de plus en plus. Si ça continue dans cette lancée je vais crevée comme une bouffonne dans un putain de jardin pour gosses. Après tout c'est comme même assez drôle, il y a quelque seconde un putain de flingue était pointé sur moi, et moi ? Je vais mourrir d'une putain d'hypothermie.

Je laisse la bouteille me glisser des mains sans y prêter attention. Demain quand Sean se réveillera et qu'il verra sa petite soeur transformer en glaçon il risque de perdre tout ses moyens. Cette simple réflexion a le mérite de faire naître un grand sourire sur mon visage. Je suis bourré, mais alors pas qu'un peux, je me demande si c'est vraiment raisonnable de rentrer dans cette état là. À moitié morte, entre les vivants et les morts, je ne sais pas si je vais retrouver mon chemin ou encore plus me perdre dans cette ville éclairée par de simples petites étoiles.

Je me relève avec dureté, mes muscles me fond mal et ma tête tourne tellement que je manque de tomber en me redressant. Abandonnant sans aucun remords mes bouteilles - ses bouteilles - derrière moi. M'élançant dans les rues du petit village de Greenwich. Encore une fois aucun passants n'est dans les parages à croire que personnes ne veuilles venir. Les boutiques sont toutes fermées, les voitures n'ont pas l'aire de vouloir se garer dans cette rue et les petits appartements ne sont pas habités ou de moins n'en ont pas l'air.

C'est très glauque, le moindre petit bruit me fais sursauter. J'avance avec encore la sensation d'être épiée. Ça peut passer d'être regardée en pleines journées - sûrement par des étudiants venus eux aussi plus tôt - mais en pleine nuit par contre ça passe pas. Ces regardes sont lourds, j'ai l'impression qu'ils pèsent des tonnes sur mes épaules.

Soudain un bruit dans mon dos se fait entendre, je fais volte face pour regarder d'où vient se bruit. Et je me rend compte un peu trop tard qu'en faite un individu venait de me prendre en photo et qu'il prenait littéralement la fuite sous mes yeux.
L'espace d'un instant mon corp me pousse à courir, pas pour prendre la fuite mais bien pour suivre cette individu. Mais mon cerveau ma fait stopper dans mon élan de folie.
Un mètre quatre-vingt dix, pas loin des cent dix kilos et toi stupide corp tu veux le poursuivre ?

Mon sang se glace d'effroi - un peu tard comme même - cette individu m'avait suivit tout ce temp. Quel était ses intentions ? Mauvaises évidemment.

Mon corp toujours surpris par cette événement terrifiant est resté figé le temp que mon cerveau face le point. Maintenant que c'est fais il se met en mode alerte, l'alcool est toujours présent dans mon sang mais maintenant que mes sens sont en alerte je peux courir sans tituber. Sans plus réfléchir je m'élance à grandes foulées dans les rues de Greenwich. Je ne sais toujours pas où est le campus mais peu importe, n'importe quel endroit loin de ce fou sera parfait.

Par chance au bout de trente minutes à courir sans jamais m'arrêter, le campus a finit par se montrer. J'attrape la poignet de la porte comme si elle était là seule qui puisse m'aider à m'échapper de ce malade mental. Je l'abaisse et pénètre dans le dortoir des garçons à la hâte. Je la referme dans un fracas sans nom, n'y prêtant pas attention je m'élance à nouveau cette fois si dans les couloirs.