Chapitre 17

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La boulangerie était animée comme toujours, remplie de l'odeur alléchante du pain fraîchement sorti du four.

Denei s'activait derrière le comptoir, souriant à chaque client qui franchissait la porte, façonnant la pâte avec enthousiasme.

L'atmosphère chaleureuse et l'activité constante semblaient envelopper le lieu dans une bulle d'énergie positive. Il se sentait infiniment mieux maintenant qu'il n'hésitait plus à rouler dans les draps avec Dasil.

Et, eh bien, il avait découvert qu'il aimait beaucoup le sport de chambre.

Dasil était un amant doux et attentionné. C'était parfois assez frustrant, car Denei avait de temps en temps l'impression d'être fait de cristal en ses mains, mais toujours satisfaisant.

Dasil, quant à lui, s'occupait de préparer les commandes et de s'assurer que chaque client repartait avec un sourire satisfait. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de jeter des regards discrets en direction de Denei de temps en temps. Les regards brûlants qu'ils s'échangeaient étaient chargés de complicité et d'attente silencieuse pour leur retrouvaille nocturne.

Alors que le rush du midi touchait à sa fin et que les clients commençaient à se faire moins nombreux,

Dasil profita d'un moment de répit pour s'approcher de Denei. Il l'embrassa doucement dans le cou et lui adressa un sourire tendre.

"Tu me déconcentres." Lui chuchota ludiquement Dasil

"Qu'est ce que que j'ai fait ?" Répondit Denei en lui mettant délibérément de la farine sur le visage, un sourire amusé aux lèvres.

Les doigts de Dasil se posèrent légèrement autour de la taille de Denei, caressant doucement son ventre rebondit.

Denei en était déjà à cinq mois de grossesse. Même s'il portait des vêtements amples, son ventre était vraiment visible désormais. Heureusement, a part quelques regards curieux, il n'avait eu aucune remarque désobligeante de la part des villageois.

"Tu me lances ce regard qui me dit que tu as envie d'aller vérifier avec moi, si notre stock de farine est suffisant."

Denei rit allégrement.

"C'est toi qui as ce genre de regard, pas moi." Il se pencha et l'embrassa sur la joue. "Mais on pourra aller vérifier ça après le service." Ajouta-t-il avec un clin d'œil.

Leur échange tendre fut interrompu par l'arrivée d'un client, les ramenant à la réalité de la boulangerie en effervescence.

Dasil relâcha doucement sa prise, mais le regard doux et l'affection qu'il portait à Denei étaient toujours présents.

Les jours paisibles dans ce village du Nord étaient moins pénibles qu'il ne l'aurait été sans Dasil. Denei ne pouvait pas le nier. Il s'était occupé de tout, transformant cet endroit froid et peu accueillant en un quotidien que Denei n'aurait jamais imaginé auparavant.

Le temps était devenu plus doux, depuis leur arrivée au village. La neige ne tenait plus dans les rues mais il faisait encore assez froid. Sans serre, il était impossible de cultiver quoi que ce soit d'autre que des légumes d'hiver.

De temps en temps des marchands faisaient Halte au village et une matinée de troc s'organisait spontanément. Il n'y avait pas non plus d'école, un ancien du village donnait quelques cours au plus jeune de temps en temps mais l'éducation était assez rudimentaire.

Les enfants passaient la majeure partie de leurs temps à s'amuser dans la forêt et les adultes se rasseemblait dans la seule taverne du village après une longue journée de travail. Beaucoup d'entre eux travaillait à l'exterieur du village, transporté par une charrette en bois tiré par du bétail.

Le 14e princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant