𝐶𝐻𝐴𝑃𝐼𝑇𝑅𝐸 17 : 𝑅𝐸́𝑆𝐼𝑆𝑇𝐴𝑁𝐶𝐸

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DIANE










LONDRES,
NOVEMBRE 2023






















Je mentirai si je disais que je n'avais pas bien dormi. Être sur Atlas c'est comme être sur un nuage, et je pèse mes mots, ça fait un moment que je n'ai pas aussi bien dormi, même si ça n'a pas duré longtemps, ça m'a permis de me couper un peu de mon quotidien catastrophique. J'émerge de mon sommeil et pas de façon gracieuse, je baille et m'étire, mes cheveux sont décoiffés, quand je trouve les yeux d'Atlas, je vois qu'il est en train de rigoler. Je rêve ou il se paye ma tête ?



- Dis moi que je suis encore en train de rêver et que tu ne te moques pas vraiment de moi ?

- Ah parce que je suis dans tes rêves maintenant, dit-il le sourire au lèvre.

- Non, t'es dans mes cauchemars et dedans ton égo est aussi surdimensionné que tous les jours.

- Tu devrais voir ta tête au réveil, princesse, il y a de quoi rire.

- Au moins ça montre que j'ai bien dormi.

- Je suis si confortable que ça ?

- Vraiment, si je pouvais t'avoir pour dormir comme ça toutes les nuits.



Une fois ma phrase finie, je comprends la bêtise que je viens de dire, je rougis instantanément.



- Heu je voulais pas dire ça ... Enfin tu sais quoi, bafouillais-je.

- Oui mais tu l'as dit quand même, dit-il en se retenant de se moquer une nouvelle fois de moi.



  Je tourne la tête parce que je n'arrive pas à tenir son regard tellement je suis gêné, mais mon geste est rapidement coupé par sa main qui attrape mon menton pour que je ne quitte pas ses yeux. Ses yeux sont d'un vert clair, presque transparent, on dirait un miroir.



  Un miroir où nos deux âmes se rencontrent.



- Ne détourne pas le regard avec moi, t'es belle quand tu rougis, dit-il d'une voix rauque.



  Ce qu'il me dit paraît vrai, mais pourtant j'ai cette voie dans ma tête qui me dit de me méfier, que peut être rien est vrai avec lui, et qu'il essaye de m'avoir. J'ai toujours eu avec chaque personne que j'ai fréquenté cette impression. Je me suis toujours dit que rien n'était vrai, que c'était une blague et qu'on allait rigoler de moi pour y avoir cru. Dans les peu de groupe dans lesquels j'étais « intégré », on me faisait clairement comprendre que je n'étais pas la bien venu et que j'étais de trop. Vous connaissez cette sensation d'être de trop et de vous sentir tellement ridicule d'être là parce que tout le monde sent que vous n'êtes pas à votre place ? Même en étant entouré, je me sentais plus à ma place dans la solitude. C'est ce que j'ai ressenti tous les jours de ma misérable vie.



  Cette sensation à commencé à disparaître quand j'ai rencontré Stella et Hélios, ils ont totalement changé ma perception de ces groupes d'amis tous hypocrite les uns envers les autres, dont la seul chose qui les anime est de créer des problèmes entre eux parce qu'ils n'ont rien d'autre à faire.

MOONFALL [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant