CHAPITRE 4

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~ANGINA~

Je me trouve là, plantée dans son bureau opulent, attendant bêtement le retour de mon père et de Moretti. Ou devrais-je dire Antonio maintenant ? Mon amour ? Mon chéri ? Mon fiancé ?

Quelle ironie !

La porte s'ouvre, et Antonio entre, me tirant brusquement de mes pensées. Je chasse rapidement les larmes qui coulaient le long de mes joues. Il se laisse tomber lourdement sur la chaise derrière son bureau.

-Assieds-toi.

- Où est mon père ?

- Il est parti.

-Quoi ? Il m'a laissé seule ici?

-Tu es avec moi, non ? Donc tu es en sécurité, réplique-t-il.

-Je m'en vais.

J'attrape mon sac posé sur la chaise et commence à me diriger vers la porte, mais la voix autoritaire d'Antonio me stoppe net.

-Assieds-toi !

-Ne me donne pas d'ordre, tu n'es rien pour moi.

- Ah oui? D'accord, madame Moretti.

- Ne m'appelle pas comme ça !

-Tu seras officiellement ma femme dans une semaine. Il vaut mieux que tu commences à t'habituer à ce nom dès maintenant, mon cœur.

Quoi ?!

Une semaine ?!

- Il est hors de question que je me retrouve devant l'autel dans une semaine !

- J'ai des affaires urgentes à régler, il vaut mieux en finir au plus vite.

- Mais une semaine, c'est impossible !

-Qu'est-ce que tu veux, hein ? Tu veux qu'on apprenne à se connaître, qu'on tombe amoureux et qu'on suive toutes ces conneries sentimentales à la con ?!

- Non, mais...

- Écoute, commence-t-il en massant doucement ses tempes. Je comprends que tout cela soit précipité pour toi, mais je n'ai pas de temps à perdre. Dans une semaine, nous serons mariés. Fin de la discussion.

Il se lève brusquement, se dirigeant vers la porte.

- Viens.

- Où ça ?

- Suis-moi, et tu sauras.

Je le suis jusqu'à l'ascenseur. Une fois à l'extérieur, il s'arrête devant une voiture et ouvre la portière côté passager. Je m'installe pendant qu'il contourne la voiture pour prendre place du côté conducteur. Et sans échanger un mot, il démarre.

Le trajet s'est déroulé dans un silence pesant. Après plus d'une trentaine de minutes, il stationne devant une boutique "The happiest bride" et descend de la voiture. Je fais de même et, voyant qu'il se dirige vers l'entrée, j'attrape son poignet, l'arrêtant dans son élan.

-Pourquoi sommes nous ici ?

-Il te faut une bague de fiançailles.

-Ce n'est pas nécessaire.

-Bien sûr que si, notre relation doit être crédible aux yeux des gens.

-Je ne suis pas une actrice, monsieur Moretti.

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