CHAPITRE 24

461 23 5
                                    

~ANTONIO~

Mon cœur s'est arrêté en entendant ces mots :

Débrouille-toi si tu ne veux pas que je t'envoie le corps de ta jolie petite femme dans un sac poubelle.

Dès que j'ai raccroché, j'ai immédiatement contacté ma banque pour obtenir l'argent.

La photo d'elle, attachée sur une chaise, hante constamment mon esprit. Je ne peux plus fermer les yeux sans voir son visage apeuré.

L'idée de ne pas être là pour elle me ronge de l'intérieur. Je me répète qu'ils ne lui feront pas de mal tant qu'ils savent que je paierai, mais cette pensée n'apaise en rien mon angoisse.

C'est la première fois que j'ai aussi peur de perdre quelqu'un, mais je sais qu'elle est une femme forte.

Malgré nos interactions souvent glaciales, malgré ses cris et ses déclarations de haine, je sens que quelque chose me manquera si elle ne fait plus partie de ma vie.

Je prie pour que tout se passe bien demain, car je sais que je ne pourrais jamais me pardonner s'il lui arrivait quelque chose.

Je compte chaque heure, chaque minute et chaque seconde jusqu'à ce que je puisse revoir son visage.

Un faible sourire se dessine sur mes lèvres en repensant à cette fois où nous avons dansé dans sa chambre.

C'est l'un de mes meilleurs souvenirs avec elle.

- Tu devrais vraiment te reposer un peu pour demain. Il est déjà très tard.

- Je n'ai pas sommeil. Je ne suis toujours pas d'accord avec ton plan, Angelo. Ils exigent que je vienne seul avec l'argent. Je n'ai pas le choix.

- Ricardo et moi te suivrons à distance. On ne peut pas te laisser y aller sans seul. Tout est en place pour la transaction. Il ne nous reste plus qu'à attendre les dernières instructions, explique-t-il.

J'hoche simplement la tête.

- On doit agir vite, mais avec calme. Le moindre faux pas peut être catastrophique.

- Je refuse de mettre la vie de ma femme encore plus en danger.

- Ne t'inquiète pas, Antonio. Tout est sous contrôle.

Je reste silencieux un moment, fixant un point invisible devant moi. Tout ce que je désire, c'est la revoir saine et sauve.

- Tu devras lui dire quand elle reviendra, reprend Angelo.

- Lui dire quoi ?

- Il est temps que tu comprennes, Antonio, murmure-t-il avec un demi-sourire. Tu es en train de....

Une sonnerie interrompt ses paroles. Je regarde l'écran de mon téléphone : un numéro masqué. Sans hésitation, je décroche et active le haut-parleur.

- "A... Allô ? Antonio ?" murmure une voix familière, tremblante, à l'autre bout du fil.

- Angina !?

- "Oui, c'est moi. Je me suis échappée. Viens me chercher. Je t'en supplie."

Je bondis de ma chaise, le cœur battant à tout rompre.

WITH YOUWhere stories live. Discover now