CHAPITRE 25

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~ANGINA~

Aujourd'hui est le jour des funérailles de papa. Le ciel, d'un gris uniforme, semble partager ma tristesse. La petite église, remplie de fleurs blanches, est silencieuse, excepté pour les murmures des invités.

Je me tiens près du cercueil, regardant fixement le bois poli. Chaque détail des préparatifs, du choix du cercueil à la sélection des fleurs, me semble irréel. Maintenant, face à la réalité, la douleur est écrasante. Les mots des proches résonnent dans mon esprit, mais j'ai du mal à les saisir. Tout ce que je peux sentir, c'est l'absence de mon père.

Les discours commencent. Quelques personnes racontent des anecdotes, des moments partagés avec lui. J'écoute, les larmes coulant silencieusement sur mes joues. Chaque mot est comme une lame, ravivant des souvenirs et des regrets.

À la fin de la cérémonie, je m'approche du cercueil pour un dernier adieu. Je pose une main tremblante sur le bois froid et murmure quelques mots, des promesses et des excuses. Lorsque le cercueil descend dans la terre, un cri étouffé s'échappe de mes lèvres, et je sens les bras d'Antonio autour de moi.

De retour à la maison, la réalité de sa perte s'installe. Je m'effondre sur le canapé, épuisée par le chagrin.

Le poids de la culpabilité et du regret m'écrase, me laissant à peine respirer. J'aurais voulu lui parler une dernière fois, lui dire que je lui ai pardonné. Mais le temps m'a été volé, et je n'aurai jamais cette chance.

Quand je ferme les yeux, des souvenirs défilent devant moi. Papa était un homme formidable, malgré ses erreurs. Je me rappelle les journées où nous partions en promenade, main dans la main, explorant les sentiers boisés près de chez nous. Il me racontait des histoires fascinantes, me faisant rêver d'aventures incroyables.

Il avait ce don pour transformer chaque moment en quelque chose de spécial. Les dimanches matins, nous préparions des pancakes ensemble. Il me laissait mélanger la pâte, en renversant parfois plus que je n'en mettais dans le bol, mais il ne se fâchait jamais. Il riait, nettoyait le désordre et m'apprenait avec patience.

Bien que je n'aie jamais appris à cuisiner correctement.

Papa était aussi celui qui m'a appris à faire du vélo. Je me souviens encore de sa voix douce mais ferme, m'encourageant à pédaler, à ne pas abandonner. Il courait à mes côtés, prêt à me rattraper si je tombais. Et quand j'ai finalement réussi, son sourire était plus éclatant que le soleil lui-même.

Il était toujours là pour moi, malgré ses propres luttes et erreurs. Je sais qu'il n'était pas parfait. Il y a eu des moments où il a pris de mauvaises décisions, où il a fait des choix qui nous ont blessés. Mais même dans ces moments, je savais qu'il m'aimait, qu'il essayait de faire de son mieux.

Papa, où que tu sois, j'espère que tu sais à quel point je t'aime et à quel point tu me manques. Tu as été un père formidable, malgré tout, et je te pardonne. Tu resteras toujours dans mon cœur.

Je ferme doucement les yeux, laissant échapper un soupir tremblant. Mes doigts se lèvent pour essuyer les larmes qui coulent le long de mes joues.

Le chemin du deuil sera long et douloureux.

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Je suis restée dans ma chambre depuis des jours. Je n'ai envie de rien faire.

Matteo est celui qui me brise le plus le cœur, mais je suis heureuse de voir qu'il s'entend si bien avec Monica, de le voir sourire un peu.

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