CHAPITRE 26

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~ANGINA~

Je suis allongée sur le lit, recroquevillée sous les draps, la douleur m'envahissant et m'empêchant de penser à autre chose. Mes règles ne sont pas régulières, mais quand elles arrivent, c'est une souffrance insupportable. Je déteste ces moments. Tout ce que je veux, c'est rester dans mon lit, bien au chaud.

Avec un effort considérable, je me lève et me dirige péniblement vers la salle de bain. Je fouille dans le tiroir où Antonio garde les médicaments. Je saisis une boîte d'analgésiques, puis retourne au lit. Je me glisse sous les couvertures et prends un comprimé avec l'eau posée sur la table de chevet. En me réinstallant, je ne peux qu'espérer que la douleur commencera à s'atténuer bientôt.

Soudain, la sonnerie de mon téléphone retentit, me tirant brusquement de ma quiétude.

Je pousse un grognement agacé et attrape le téléphone. D'une voix glaciale, je décroche sans même jeter un coup d'œil à l'écran :

- Allô ?

- "Hey."

Antonio. Je reconnais immédiatement sa voix.

- Que veux-tu, Antonio ?

Ma voix est glaciale. Je veux simplement mettre fin à cet appel et aller dormir.

- "Tu vas bien ?"

- Oui. Tu m'as appelée seulement pour ça ?

- "Tu es sûre que tu vas bien ?"

- Je ne veux pas parler pour l'instant. Tu as quelque chose d'important à me dire ?

- "Oh.... Je voulais juste entendre ta voix. Je suis désolé de t'avoir dérangée."

Antonio raccroche et je pose le téléphone sur le lit, agacée.

Je me sens mal de lui avoir parlé ainsi, mais honnêtement, je n'ai aucune envie d'écouter les autres quand j'ai mal au ventre.

Je laisse ma tête retomber lourdement sur l'oreiller et me replie sous les draps, espérant trouver enfin le sommeil.

Je sens quelqu'un me secouer, et, à contrecœur, j'ouvre lentement les yeux. En me redressant un peu, je découvre Antonio assis au bord du lit.

À ma grande surprise, la douleur semble avoir disparu. Je lui adresse un sourire, mais son regard reste impassible.

- Tu vas bien ? demandé-je d'une voix encore endormie.

- Habille-toi et descends. Mes amis t'attendent.

Sans attendre ma réponse, il se lève et quitte la chambre d'un pas rapide, sans un regard en arrière. Sa froideur me laisse perplexe.

Pourquoi est-il si distant et brusque ? Est-il en colère contre moi ?

Je me dirige vers la salle de bain et prends une douche rapide ; l'eau tiède me rafraîchit instantanément. Après m'être séchée, j'enfile une simple robe noire avant de descendre au salon.

- Angie ! s'écrie Angelo.

Je lui donne un câlin, et il me serre dans ses bras.

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