3 : Izuku : Un humain, suit sa tête, apprend de son cœur.

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Ce jeune garçon avançait tant bien que mal à travers la forêt. Il regardait à chaque pas où il mettait les pieds et ne faisait pas le moindre bruit, ce qui n'était pas le cas des soldats présents derrière lui, avançant dans une cacophonie assourdissante. Il pouvait voir sur son chemin, sans pour autant réellement y prêter attention, quelques fleurs bleues qu'il trouvait très belles. Tout simplement magnifiques. Celles-ci ne poussaient pas là où il vivait et All Might lui avait toujours déconseillé de sortir de leur territoire. Izuku passait alors ses journées dans les rues pavées, grises et ternes. Son quartier était d'une architecture brutaliste. Toute la journée, il voyait des structures monochrome en béton, massives et en blocs.

Cette apparence lourde, privée d'ornementation, lui pesait sur le moral, lui qui aimait les couleurs douces de la nature. Chez lui, elles n'étaient guère très présentes ces couleurs...

Rêvassant légèrement sur la beauté de l'endroit, Izuku mit du temps à se rendre compte qu'il se trouvait à proximité du village qui constituait sa cible : All Might avait beaucoup insisté pour que le jeune garçon lance l'offensive qu'il était actuellement en train de mener. Seulement, Izuku ne pouvait s'empêcher de penser que ces dragons hybrides décrits comme des monstres sanguinaires et dénués de toute humanité n'étaient en réalité que des êtres vivants, tout comme lui. D'après lui, ces derniers ne méritaient pas la violence des hommes. Ils ne méritaient aucunes de toutes ces attaques dont ils étaient les cibles en permanence.

Izuku faisait de son mieux pour écouter les bruits alentour malgré celui, incessant, que produisait les soldats. Lorsque finalement la petite troupe arrive à l'entrée du village, Izuku ne fut pas surpris par ce qui l'attendait : Des soldats hybrides ayant pour la plupart beaucoup de muscles et une carrure assez imposante. On aurait dit des humains, seulement ceux-ci étaient plus impressionnants et possédaient une queue et des ailes de dragon ainsi que des écailles à divers endroits. Pour Izuku, les avoir en tant qu'ennemis était terrifiant.

Et sans réellement comprendre ce qu'il se passait, la bataille éclata. Quelques secondes plus tôt, les soldats des deux camps étaient immobiles. À présent, il y avait du sang partout. Des morts et des blessés. De son côté, c'était chacun pour soi : Les soldats ne s'attendaient vraisemblablement pas à ce que leurs ennemis réussissent à se défendre. Il fallait le dire : ceux contre qui ils se battaient étaient puissants et avaient une bonne stratégie. Mais surtout, ils agissaient en équipe, se souciant les uns des autres.

Le temps passait, la bataille se déplaçait vers l'intérieur de la ville : ses soldats adoptaient enfin une vraie technique, mais Izuku ne s'en réjouit pas. Il ne savait pas quoi faire, l'odeur du sang lui refourguait la nausée et la vision des cadavres lui donnait déjà le vertige. Des habitants furent tués, des soldats blessés, des familles exécutées, brisées, mais l'ennemi n'abandonnait pas et Izuku savait d'ores et déjà comment ça allait finir. Seulement, il avait interdiction de sonner la retraite : il n'avait pas le droit de retourner chez lui tant que ce village ne serait pas éradiqué de la carte et il en allait de même pour les autres soldats de son armée. Alors Izuku plaçait des coups d'épée du mieux qu'il pouvait en tentant d'oublier à qui il tentait de ôter la vie.

Plus il frappait et moins il avait de force et le nombre de soldats humains restant était considérablement faible. Izuku avait peur. Dans ce chaos, Izuku recherchait un point d'accroche pour réussir à garder les pieds sur terre, une terre qui ne lui inspirait d'ailleurs rien qui vaille...

Finalement, tous ces sons désagréables, ces voix qui crient, le fer des épées qui s'entrechoquent, tout autour de lui finit par disparaître après qu'il ait reçu ce coup violent sur le crâne. Il ne pu apercevoir son assaillant mais juste avant de sombrer dans le noir complet, il pu entrevoir une tête blonde qui s'avançait vers lui.

Futari no NingenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant