Dans ma lumière, ta pénombre. [BL]

15* Liens

Lou se redressa et ouvrit les yeux lentement. Il les frotta pour chasser le léger voile du sommeil les recouvrant et posa son regard sur Nathan. Il s'était endormi la veille, fatigué à cause de sa blessure et de leur discussion qui avait duré jusqu'à tard. Lou lui avait laissé le lit et avait veillé jusqu'à tomber de sommeil. Il se leva de sa chaise et étira son dos endolori. Heureusement pour lui, on était un dimanche et il n'avait pas cours. Il avait donc tout le temps de s'occuper du blessé. Le jeune aussi était fatigué suite aux événements récents. Il se remémora le récit de Nathan et se sentit mal. Ce n'était pas de la pitié envers lui, c'était la tristesse de ne pas avoir été présent plus tôt pour l'aider bien qu'il ne savait pas ce qu'il aurait pu faire, c'était la colère envers ceux qui lui avait fait enduré tout cela, c'était également de l'inquiétude pour le futur du brun. Tout cela le rendait mal à l'aise. Comment pouvait-il se permettre d'être mal à l'aise ? C'était bien plus difficile pour Nathan. Il secoua sa tête violemment pour chasser ses pensées et alla préparer un petit-déjeuner malgré l'heure tardive.

Nathan se réveilla une dizaine de minutes après, entendant le bruit de la vaisselle et sentait une odeur de chocolat chaud. Il se leva et rejoignit le plus jeune qui lui tendit une tasse. Il la porta à ses lèvres et avala quelques gorgées de la boisson. Il lâcha un petit soupir d'aise.

— Merci.

— De rien. Comment tu te sens? Demanda le roux en tournant les yeux vers son épaule.

— Bien. D'ici quelques jours, tout aura disparu.

Lou répondit par un simple mouvement de la tête. Il dévisagea le brun et planta ses yeux dans les siens. Comme à sa première rencontre, il vit en lui des émotions si fortes qu'il ne parvint plus à détourner le regard.Nathan conservait également ce contact visuel. Tout comme Lou, il lisait en le jeune homme.

— Est-ce que... Est-ce qu'ils vont à nouveau vous tendre des embuscades ?

— Oui. Ça ne s'arrêtera pas de sitôt, encore plus maintenant que Garros sait où étaient situées mes équipes. On peut remercier Karsten pour ça...

— Karsten ?

— Le type qui est passé de l'autre côté. Heureusement, j'ai pris des mesures pour déplacer mes gars rapidement.

— Et toi, tu as un endroit où tu peux aller ?

— J'ai toujours été en mouvement jusqu'à maintenant, je me déplaçais d'une planque à une autre toutes les semaines.

— Ça ne répond pas vraiment à ma question.

Nathan s'approcha du jeune et posa sa main sur son épaule.

— Ne t'inquiète pas trop pour ça. J'ai toujours un plan de secours.

— Vraiment ? Alors comment ça se fait que tu te sois fait prendre ?

— Hé ! Râla le brun en fronçant les sourcils.

— Tu peux rester ici, non ?

— J'ai déjà un endroit où aller, mais merci Lou.

— Tu penses vraiment qu'ils te suivront jusqu'au beau milieu d'une université ? Je croyais qu'ils voulaient rester discrets ? Je vois bien ce que tu essaies de faire, mais c'est un peu tard pour y penser. Dis le roux en repoussant la main de Nathan avant de croiser les bras.

Nathan eut une lueur joueuse au visage et se pencha vers le plus petit.

— Ah oui ? Donc, tu me protégeras ?