𝐉𝐔𝐌𝐏 → ᴴᵞᵁᴺᴸᴵˣ

✧ Chapitre 7 ✧ Disputes

Je redescends les escaliers du lycée. Je compte retourner chez moi assez tard, je ne veux pas vraiment rentrer là-bas...

Je sais que certains enfants de mon âge ou plus jeunes souffrent de l'absence de l'un ou leurs parents. Je ne peux pas dire que j'ai le même problème. Mes parents sont présents, peut-être un peu trop présents à certains moments. Ils se tapent dessus verbalement, ou pas, sans arrêt.

Contrairement aux autres, la seule chose que je veux faire c'est rester au lycée.

Au lycée, je suis Hwang Hyunjin, sans vouloir me vanter, le populaire que tous le monde envie. Je me fait respecter, j'ai des amis, même si pas toujours des vrais, et des filles à mes pieds. J'en ai bavé pour pouvoir avoir cette réputation.
À la maison, je suis le fils unique pas vraiment voulu à la base. Qui est invisible au milieu des disputes interminables. Le fils qui renvoie à une déception, -je l'assume mais- à la maison ma bisexualité est tabou.

Je marche en repensant à l'annonce de mon coming-out auprès de mon meilleur ami Minho, de mes proches, de mes parents...

J'ai pleuré de joie quand Minho, le premier à qui je l'ai annoncé, m'a accepté et soutenue à fond.

On ne peut pas vraiment en dire autant de mes géniteurs, devant moi, ils avaient faient pire que des hypocrites. Ils n'avaient rien dit de spécial et c'était très satisfaisant, aucuns commentaires négatifs me faisait énormément de bien. Depuis le temps que je voulais leur annoncer, je me disais. Mais le soir, l'histoire a été réécrite très rapidement, le soir je ne dormais pas encore il devait être autour de minuit, j'avais entendu leur discussion (plutôt leur dispute) sur le sujet de ma bisexualité, que j'étais une honte pour la famille. Ça m'a détruit.

Je ne leur dit plus rien, au sujet de mes amours ou du reste, plus rien !

Quelques larmes tombent de mes yeux en repensant à ces souvenirs douloureux.

Arrivé devant la maison, je soupire.
Les lumières sont toutes éteintes et aucuns sons ne sort de cette baraque.

On dirait que la famille qui l'habite est partie en vacances. Non, c'est juste mon étrange famille qui ne se parle pas sauf si c'est pour se crier dessus.

Au final, je rentre et monte directement dans ma chambre. Les escaliers en bois grincent et j'espère juste que personne ne va m'entendre.

-Hyunjin? Dit une voix masculine derrière moi.

Je me stoppe dans les escaliers en entendant mon père en arrière plan.

-Oui papa?

-C'est à cette heure là que tu rentre? Demanda-t-il. Tu ne réponds définitivement jamais à ton portable! Tu étais où ?! Me crit-il finalement dessus.

-Désolé... j'étais au lycée je... je commence alors à baigailler.

-Monte dans ta chambre avant que je t'en foute une!

Il haussa la voix et je courus dans ma chambre, ouvrant la porte avec le pied, la refermant à clé une fois que je suis à l'intérieur.

Je me plaque contre la porte et ferme les yeux, ma vision se trouble et mes jambes tremblent. Les larmes coulent, je paraît si différent qu'au lycée...

Je finis par m'assoir par terre dos à la porte fermée, les larmes aux yeux. Si j'étais normal, mes parents m'aimeraient-ils? Non, je suis normal! C'est leur réaction qui ne l'ai pas! Enfin, je pense...

Je sort de ma poche arrière mon briquet, je l'analyse pour m'empêcher de faire une connerie.
Je le jette à l'autre bout de la pièce, je ne veux pas recommencer, je ne céderai pas, pas cette fois. Ma taille à assez souffert comme ça. Les cicatrices de détresse sur celle-ci resteront ici pour toujours, je dois juste les assumer.

Quelques minutes plus tard, mon chien était venu me câliner et cette boule de poils m'avait énormément récomfortée.

Je la serre dans mes bras et lui dépose un bisou sur la tête.

-Merci Kkami, tu es adorable. Je lui sourit. Si j'étais dans la cuisine tu aurais eu une friandise.

Elle aboya en entendant l'annonce du mot "friandise".

Je rigole de sa réaction.

Je me lève et me dirige vers ma fenêtre, je l'ouvre et regarde en bas. Le vent froid me frappe le visage dans un frisson le long de ma colonne vertébrale.

Je m'assois sur le rebord et regarde l'horizon, faisant agiter mes pieds dans le vide.

-Je ne sauterai pas. Je soupire. Pas aujourd'hui, pas ici. Sûrtout pas ici.

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