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Romy, juin

Les rayons du soleil me réveillent, foutu rideaux... Il est à peine 7 heures du matin.

Mes paupières s'entrouvrent jusqu'à ce que je parvienne à apercevoir l'océan à travers la baie vitrée. Il a l'air de faire chaud encore aujourd'hui.

Au moins nous partirons avec le beau temps... Espérons qu'il nous suivra...

Le ventilateur tourne à fond, laissant un vent léger se propager dans la chambre. Il n'y a que ma jambe droite qui s'échappe de la couette blanche, mon corps entier est surplombé d'une chaleur humaine.

Thomas.

Je tourne la tête et l'observe, paisible dans son sommeil. Son visage est détendu, quelques mèches rebelles viennent se frayer un chemin sur ses paupières encore fermées. Sa bouche est légèrement entrouverte tandis que son bras droit repose sur moi, au-dessus de la couette. Ses draps sentent lui, son parfum, son odeur corporelle, tout.

Et il sent toujours aussi bon.

Je pensais, jusqu'à ce que je me réveille à ses côtés, que j'avais rêvé d'hier soir. Mais non, les images de ses lèvres et de sa peau contre la mienne me reviennent bel et bien.

Nos touchés voluptueux, ses sourires en coin et ses compliments contre mon cou.

C'était étrange, mais agréable, de me retrouver dans cette situation avec lui. Je n'avais jamais fait ça auparavant, je veux dire, je n'ai jamais eu de coup d'un soir. Lui et moi avions flirté à peu près tout le mois jusqu'à ce qu'il me fasse bien comprendre qu'il était avec Natalia que pour les médias. De là, je me doutais bien qu'un épisode comme hier soir allait arriver. On s'est laissé emporter par cette dernière soirée et nous avons apprécié, alors je pense que c'est le principal.

Il est très doux. J'avais peur de le vexer en lui disant d'arrêter en plein acte, mais finalement, il faut croire que les hommes ne sont pas tous les mêmes. Heureuse d'être au moins tombée sur une exception le temps d'une soirée.

— Tu es déjà réveillée ? C'est ma faute ? susurre-t-il en s'écartant doucement de moi.

— Oh, non, ne t'en fais pas, c'est le soleil.

Un petit blanc s'installe entre nous. Je ne suis pas du tout une experte en lendemain de soirée, enfin pas dans ce contexte en particulier. Qu'est-ce qu'on est censé se dire ?

— Et tu as bien dormi au moins ? continue-t-il.

— Oui, sourié-je, merci. Et toi ? Je suis réputée pour prendre beaucoup de place dans le lit... enfin c'est ce que dit Léa !

Il rit légèrement en plaçant son oreiller un peu plus en hauteur.

— C'est plutôt moi qui suis allé vers toi, tu es au bout du lit, me défend-t-il.

Je jette un coup d'œil et effectivement, mon pied est dans le vide.

Mais je n'ai pas le temps de rappliquer qu'une douleur vive me traverse le bas du ventre. Je me recroqueville automatiquement sur moi-même en retenant mon souffle.

— Romy ? s'inquiète Thomas en s'approchant de moi. Qu'est-ce que tu as ?

Je lui fais signe que je gère la situation mais il sort brusquement du lit, encore en sous-vêtement et m'apporte un peignoir dans lequel il m'habille.

— Tes toilettes, soufflé-je.

Incapable de marcher, il me porte jusqu'à sa salle de bain où je m'y précipite pour vomir. Je sens ses mains chaudes contre ma nuque, tenir mes cheveux en arrière.

ÉPHÉMÈRE | prochainement chez Hachette Romans +Où les histoires vivent. Découvrez maintenant