INTO THE CLOUDS

Septembre 2014 ☁️

Je vous parle d'une époque où TF1 diffuse Secret Story, où la coupe du monde de football se déroule en Afrique du Sud et que Waka-Waka de Shakira passe à la radio.

Je vous parle de cette époque où prendre des photos avec des canettes Starbucks, c'est swag.
J'ai 16 ans, j'écoute les One Direction, et je porte des Ugg avec des leggings, en fumant des clopes avec des billes mentholés.

Je ne veux aucun commentaire, je sais.. ça craint.

J'ai trois supers amies, que je connais depuis la maternelle.
Il y a Alice. Nos parents sont meilleurs amis, nos mères étaient enceintes de nous en même temps. Nous avons à peine une semaine d'écart. C'est une petite blonde, assez forte, avec une jolie coupe au carré. Elle est de loin la plus drôle de mes copines. C'est une fille beauf, qui rigole aux blagues de cul des garçons et parle comme le tonton bourré du repas de famille.
J'exagère, elle est surtout comme ça, quand elle est au rugby.
Je vais également vous parler des jumelles, Rachel et Fanny, nos deux autres amies d'enfance. Je les ai connu en grande section, après leur retour en France. Leur parents sont militaires, voyagent énormément. Les filles ont donc déménager plusieurs fois depuis notre première rencontre. Mais depuis leur rentrée au lycée, la famille s'est définitivement installée à Avignon.

Nous vivons dans la capitale du Vaucluse.
Du moins... à côté.

Je suis en première ES, car oui, à cette époque, les filières existent toujours.
Je suis dans la même classe que mes trois copines. Il y a une bande de garçons très gentils avec qui parfois nous mangeons le midi.

Il y a Arthur. C'est un garçon originaire d'hollande. Il est discret, bienveillant.
Benjamin, un très grand garçon, facilement mon style. Des cheveux noir, une légère barbe et des yeux bleus très doux.
Et pour finir, il y a Mickael, mais tout le monde l'appelle Mick. Je le connais depuis que j'ai 6 ans. Nous sommes voisins, nous sommes de très bons amis. C'est un jeune homme grand, cheveux châtain, et assez frêle.
Je crois même que Fanny craque pour lui.

Quant à moi, il y a bien quelqu'un sur lequel je craque mais...

Il ne sait même pas que j'existe.

Il s'appelle Anthonin. Lui, il est en terminal, en filière technologique, impossible de me rappeler laquelle.
Il fait du rugby, il joue dans l'équipe que mon père entraine et je sais parfaitement qu'il est très bon.
Ses cheveux châtains brunissent en hiver, et blondissent en été. Il a un regard sombre, des yeux en amande, tombant légèrement. Mais lorsqu'il sourit de toutes ses dents, son visage est un puit de lumière. Il a de légères tâches de rousseurs, et est relativement bronzé tout au long de l'année. Son nez cassé, lui donne un vrai coté mauvais garçon.
Il est immense, je pense qu'il fait au minimum 1m90, pour au moins 80 kg. Je sais qu'il n'est pas le plus costaud, mais il a l'air relativement athlétique.

Je l'ai analysé depuis tellement d'années.
Nous sommes dans les mêmes établissements depuis le collège. J'étais même dans sa classe en cinquième, mais je sais qu'il n'a jamais porté d'importance pour moi, car depuis plusieurs années, il est en couple avec Marie.
Marie c'est une belle fille, gentille, blonde et, sportive.

Autant vous annoncer la couleur, j'ai très peu de point commun avec elle.

J'ai un corps assez banale. Je ne me démarque pas de part un exceptionnel physique. J'ai les cheveux mi-longs, brun, et lorsque je ne les lisse pas, il frise comme un mouton. J'ai des yeux marrons, un nez plutôt normal, ni gros, ni petit. J'ai un sourire éclatante malgré mes petites dents. Les seules choses que j'aime véritablement sur mon visage, sont mes lèvres. Charnues, épaisses. J'ai de quoi être fière.

Pour en revenir à Marie. Je ne la connais que peu, mais je sais que depuis la seconde, elle est en couple avec Anthonin. Ce qui me laisse franchement aucune chance de l'aborder un jour.
Ils ont toujours l'air amoureux.
Il lui tient la main dans la cour, elle caresse ses cheveux lorsqu'ils sont assis ensemble au CDI.

Parfois, ça me rendait assez mal à l'aise, de les voir être aussi collés l'un à l'autre. Mais d'un autre côté... je tuerai pour être à sa place, pour être dans les bras d'Anthonin, et me sentir aimé.

Je pense avoir plutôt bien tout résumé.
Vous vous doutez bien, vous vous apprêtez à lire mon histoire, celle de Pauline, qui n'est plus spectatrice de sa vie, et qui va finir par un jour, lui adresser la parole.
Ça mettra du temps, mais sachez que ça finira un jour par arriver.

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