Chapitre 2

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Marco, un type de mon père, est là, assis sur une chaise, les bras et les jambes ligotés. Dans la pénombre du sous-sol, je le regarde droit dans les yeux.

- Il nous a trahis, m'informa mon père.

Je lui tends le bras, je ne parle pas, il sait que je demande le dossier de preuves. Car oui, ma seule morale c'est de ne tuer aucun innocent, c'est ma ligne de conduite.

Quelque chose cloche dans ce dossier mais je décide de jouer le jeu. C'est ce qu'on attend de moi.

Je lui demande pourquoi cette trahison.

- C'est pour le fric Princessa, tu sais, quand l'ennemi propose une jolie somme, ça monte à la tête

- Ah oui? C'est dommage, tu ne risques pas d'en profiter une fois que ma lame rencontrera ta jolie gorge.

- C'est le risque que j'ai décidé de prendre Princessa, clôture Marco

Mon père et Daymon sont là, à côté de moi, ils ne disent rien mais leurs présences se font ressentir surtout celle du bras droit, il dégage cette aura sombre qui m'émoustille.

Reste concentrée!!!

Mon père s'avance à mes côtés et m'indique que j'ai assez fait durer le moment, ça devient trop long.

Je prends ma lame, joue du poignet et avance tout en faisant crier le bout de celle-ci sur le béton. Ma lame est l'union entre la longueur d'une épée et la finesse d'un Katana. Mais je suis aussi bonne avec ma lame qu'avec un pistolet. Je m'adapte à chaque situation mais au sous-sol c'est elle que je préfère.

Je me prépare à trancher la gorge de Marco, quand dans un geste rapide et maîtrisé, j'entaille la cuisse de mon père. Une coupure profonde mais non mortelle, je n'ai pas touché l'artère mais j'ai fait en sorte que ça soit assez douloureux.

Mon père, incapable de montrer ses émotions, ne bronche pas face à la douleur mais je vois dans ses pupilles cet éclat de fierté qui y trône.

- La prochaine fois que tu veux me piéger, vérifie que je ne traîne pas avec Marco au moment où il devait soit disant nous trahir. Tu sais très bien que j'ai une bonne mémoire. C'est un avertissement, ne t'avise plus de me piéger et dis à ton chien de ranger son arme, murmuré-je à mon père.

Daymon, aussi rapide que moi, a sorti son arme et la pointer sur ma tempe au moment où j'ai entaillé la cuisse de mon père.

- Merci Marco, Daymon range ton arme et dans mon bureau avec Maria, j'ai à vous parler. Appel le médecin en même temps, j'ai besoin de suture, ordonna froidement mon père.

Je n'en reviens toujours pas, pourquoi mon père a voulu me tester?

C'est parce que tu sais garder les secrets hein!

Oh non celle-là ne vas pas s'y mettre quand même.

Peut-être qu'il sait pour les lettres . les menaces.

J'essaye d'éteindre cette petite voix dans la tête. Ça fait un moment que je n'ai pas reçu de lettre de menace.

Il y a 5 mois, j'ai reçu une première lettre avec une photo. L'image me montre à une soirée, pas n'importe quelle soirée. Celle organisée par le camp ennemi de mon père. Disons que, j'ai une petite aventure avec le fils du chef, Juan. On a couché quelques fois, beaucoup, ensemble et on continue de temps en temps... Et cette photo montre Juan, à genoux devant moi entrain de me faire du bien, énormément de bien!

Puis la deuxième lettre, c'est une lettre manuscrite avec une énigme.

« Quand l'enfer se mettra sur ton chemin,

Tel un ange tombé du ciel, tu retrouveras la lumière.

Un être déchiré vaut mieux qu'une âme oubliée. »

J'ai cherché longtemps la signification et je cherche encore. Et puis, plus rien, plus aucune lettre. Si un jour, mon père apprend que j'ai couché avec l'ennemi, il me tuera c'est certain!

J'étais tellement dans mes pensées, que je n'ai pas vu que nous étions arrivés et bam! J'ai foncé sur Daymon.

- Putain Maria, fais gaffe, ne me donne pas une occasion de te tuer.

-Prends pas tes rêves pour des réalités Daymon, je te tuerais bien avant. C'est juste que tu est transparent à mes yeux donc je ne t'ai pas vu. Aller vas voir ton maître, bon chien

Oh, putain de merde, son regard noir se voile, à croire que même Satan s'est assis pour prendre des leçons et il me plaque contre le mur, une main autour du cou, assez serré pour me maintenir sans mempêcher de respire. Ce geste pourtant anodin, enfin dans notre monde, me procure quelques frissons le long du corps et mon clitoris palpite entre mes cuisses.

Putain, il texcite a mort, tes foutue la petite!

- Ecoute moi bien Maria, ne me cherche vraiment pas. J'ai de plus en plus de mal à me maîtriser donc ne joue pas avec le diable.

Oh, punaise ma culotte est trempée!

Avec la plus douce des manipulations, je lui fais mon plus grand sourire pour lui montrer que j'ai le contrôle et surtout cacher leffet que me fait sa main autour de mon cou.

- Magnez vous avec vos cul d'incapables! cria mon père

Je passe la porte sans savoir que mon père a décidé de mon destin

Damnée pour toujours Où les histoires vivent. Découvrez maintenant