Damnée pour toujours

Chapitre 6

De retour de chez Juan, je rentre à la maison. Je salue les gars de mon père qui surveille l'entrée et je me gare près des dizaines de voitures de collections qui remplissent le garage.

J'arrive dans notre immense hall, surplombé d'un immense lustre et je suis accueillie par Hermandez, notre majordome.

- Je vous pris de m'excuser señorita, j'ai dû ramasser les dégâts suite à l'excès de colère de señor Daymon.

- Ce n'est pas grave Hermandez, je suis une grande fille. Je peux me débrouiller toute seule. Pourquoi a-t-il eu un accès de colère l'autre?

- Je ne sais pas señora, il est arrivé énervé. Excusez moi madame.

Je laisse notre majordome vaquer à ses occupations et je monte me changer en tenue de sport. J'ai besoin de comprendre pourquoi mon cerveau a disjoncter comme ça. Pourquoi dans ce moment-là c'est la tête de Daymon qui est apparue.

Je voudrais bien te le dire mais tu ne vas pas apprécier ma réponse.

Oh toi la ferme hein! Je secoue ma tête pour faire taire cette petite voix et me dirige vers ma future ex-chambre.

Cette chambre, mon havre de paix qui bientôt ne le sera plus. Cette décoration que j'ai pensée de A à Z; mon père m'a donné carte blanche juste pour cette pièce. Les murs sont de couleurs clairs sauf un qui est de couleur bleu roi, les autres sont blancs cassés. Mes meubles sont d'un bois clairs, une grande commode avec diverses décorations est placée à l'opposé de mon lit à baldaquin; une télévision est suspendue au mur face à ce lit et des plantes ornent à différentes places dans cette pièce. Un grand tapis en fausse fourrure blanche jonche le parquet stratifié. A ma gauche, une porte donne sur une salle de bain en marbre noir et or, avec sa grande baignoire balnéo qui surplombe cette pièce. J'ai également une douche, une double vasque, divers rangements par-ci par-là et un WC. Dans cette même pièce, il y a un renfoncement qui me sert de dressing.

Allongée sur le lit, je pense à ma vie future, quand ma main appartiendra à Daymon. Soudain, un bruit sourd provenant d'une chambre voisine attire mon attention, je me lève, sors dans le couloir et me dirige vers celle-ci.

Je découvre les dégâts sous un il surpris. Les meubles sont renversés, un tas d'affaires jonchent le sol, le matelas est renversé et Daymon est au milieu de cette pièce. Le regard perdu dans sa colère.

- Mais qu'est ce que tu fous Daymon?

- Dégage de là Maria!

- Non, j'attends des explications.

- Tu veux des explications? Très bien mais ne viens pas te plaindre des conséquences.

Je le suit des yeux, il s'approche de moi, ses ténèbres dansent dans ses yeux. Il me surplombe, étant à quelques centimètres de mon corps. Je suis sur mes gardes. Puis il me plaque sur le mur et ses doigts encerclent ma gorge assez fort pour me maintenir sans m'empêcher de respirer.

J'essaye de me dégager, mais Daymon étant mon instructeur, connaît toutes mes techniques et par conséquence il anticipe tous mes faits et gestes. Il plaque tout son corps sur le mien; je sens son torse tout de muscle s'écraser sur ma poitrine. Nos corps s'emboîtent comme ci ils étaient fais pour être ensemble. Ma respiration s'intensifie, une chaleur dans mon bas ventre se fait ressentir. Je bloque sur ses yeux, où un voile de désir s'invite. Ses pupilles sont dilatées et sa respiration hachée. Je sens à travers son jean, sa queue qui durcit.

Tout en maintenant ses doigts sur ma gorge, il commence ses explications.

- Je te croyais plus maligne que ça, Maria. Tu te crois surpuissante et sans danger. Tu n'as même pas vu que je te suivais, j'ai tout vu Maria, absolument tout.