Chapitre 10 :

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Aries soupira lorsqu'il leva la tête de son livre, tombant sur les nuages gris parsemant le ciel. Il aurait bien aimé que la pluie ne martèle pas le sol à ce jour : il se sentait extrêmement gêné de rester enfermé avec les Evans pour toute la journée. Et encore plus du fait que Lily, bien que lui répondant sans problème à chaque fois, n'engageait jamais la conversation avec lui.

Il fixa à nouveau le titre du livre qu'il avait choisit, l'un des comptes des frères Grimm. C'était hallucinant lorsqu'il pensait à comment les sorciers étaient vu chez les moldus. Des monstres, des horreurs inhumaines. Comme les Dursleys le voyaient, en fait. Il demanda alors à Lily qui s'était installée prêt de lui : 

- Tu ne l'as pas mal pris, quand on t'a dit que tu étais une sorcière pour la première fois ? Dans la culture moldu, ce n'est pas très bien vu de ce que je sais. 

Lily sourit, ses yeux brillants d'une lueur amusée. Elle se redressa légèrement, puis commença :

- C'était Severus qui me l'avait annoncé. Je ne le connaissais pas personnellement avant ça. J'étais dans un parc, avec Pétunia, et il me l'a dit après qu'on l'ait surpris à nous espionner. J'ai pensée qu'il m'insultait, je l'ai extrêmement mal pris et je suis partie. Pétunia lui a jeté deux trois mots puis m'a suivi. La fois d'après, il m'a expliqué. Quand j'ai compris ce qu'on me disait, j'ai juste pensée que la magie était incroyable, je n'ai pas fait attention aux implications derrière. Pétunia m'en a voulut après ça, parce que je n'avais pas pensé au fait que ça nous séparerai. Elle m'en a voulu longtemps, tu sais ? Cette année, ça va un peu mieux depuis qu'elle a rencontrée Vernon. Elle n'a plus l'air de m'en vouloir, me confie de plus en plus de chose... Bref, elle est redevenue la Pétunia que je connaissais. 

Aries hocha simplement de la tête en réponse. Il aurait aimé lui raconter comment la lettre de Poudlard a pris du temps pour le trouver, comment Hagrid l'a cherché au milieu d'un endroi perdu pour lui annoncer qu'il était un sorcier. Combien il ne l'avait pas cru, sur le moment, comment il s'était senti heureux d'apprendre qu'il n'irait pas dans le collège mal réputé du quartier. 

Mais, il ne le pouvait pas, alors il retint un autre soupire, essayant de coincer cette pensée loin dans son esprit. 

Il fut perturbé dans ses réflexions par des coups donnés à la porte d'entrée. Lily se leva, partant ouvrir. Aries fut étonné de la voir débouler avec Lucius, et rejoignit immédiatement ses deux amis. Il s'arrêta face à Lucius, songeant qu'il n'arrivait pas à savoir si l'eau sur son visage venait de la pluie ou de ses larmes. 

Le blond le fixa un instant dans les yeux, comme cherchant à reprendre contact avec la réalité, puis souffla faiblement :

- Aries... Aries... 

Le brun posa sa main sur son épaule, témoignant silencieusement de sa présence, et l'encourageant surtout à parler. Il avait un mauvais pressentiment qui venait écraser sa poitrine.  

- Ils ont... Ils ont pris mon père, reprit Lucius. Je sais pas pourquoi, Voldemort a ordonné à ses mangemorts de le prendre avec eux et de l'enfermer dans son manoir. Aries... Ils ont mon père. 

Sa voix se brisa sur la fin, et Aries ne put rien faire d'autre que de le prendre dans ses bras, faisant signe à Lily de sortir alors qu'il fermait la porte du salon. Il prit soin de lancer un sort de silence, sachant que Lucius n'aurait jamais souhaité se faire voir, ou entendre, dans un tel état de faiblesse.

Abraxas Malfoy n'étais jamais, dans son espace-temps, entrée dans les mauvaises grâce de Voldemort. Il le savait parce qu'il avait eût de nombreuses fois l'occasion de voyager dans sa tête, à l'aide de son lien avec Voldemort, en temps que Harry. Il était même l'une des premières personnes l'ayant suivit, et Aries ne comprenait pas ce qui avait pu se passer pour que Voldemort donne un tel ordre. 

Il dirigea Lucius vers le canapé, l'installant près de lui. Celui-ci avait l'air mortellement bouleversé, bien que plus aucune larme ne coulait. Il lui demanda : 

- Tu ne sais pas ce qu'il aurait pu faire pour mettre Voldemort en colère ? 

Celui secoua juste de la tête, posant ses yeux gris épuisés sur lui. 

- J'ai déjà perdu mère. Je ne veux pas perdre père aussi. Il est trop important pour ça. 

- Je serais la dernière personne à pouvoir te comprendre, Lucius. 

- Ouais, c'est sûr, sourit tristement Lucius. Mais t'es la première personne qui m'a vraiment écouté quand je t'ai parlé. 

Aries acquiesça, silencieux. Comprenant qu'il devait changer de sujet, il fit : 

- Tu te souviens de comment nous nous sommes rapprochés, en première année ?

Lucius le regarda, une lueur qu'Aries ne put comprendre  s'allumant faiblement dans ses yeux :

- Je sais pas si je dois le considérer comme mon meilleur ou mon pire souvenir... Tu as voulu m'enfermer dans le train pour que je retourne à Poudlard lors des vacances de Noël ! Je pensais y rester...

- Il faut croire que la séquestration mène à la réflexion. Tu as décidé de devenir mon ami parce que... Attends c'était quoi ta phrase déjà ? "Moi, je suis Malfoy, Lucius Malfoy. Je deviendrai ton ami parce qu'il est hors de question que je laisse échapper quelqu'un de plus puissant que moi..."

- Tu m'as détesté pour de bon après ça. Déjà que tu m'évitais lors de toute les réunion de famille comme la peste...

- Jusqu'au jour où tu as décidé de me forcer à te parler. J'ai vraiment pas kiffé le coup de la corde. 

Lucius eut un sourire qui illumina son visage : 

- Je me souviens surtout du fait que malgrés le fait que je t'avais coincé, tu m'as quand même écouté. C'est que quand j'ai fini par parler sincérement que t'a daigné me répondre. 

Aries ris, secouant la tête. Il fallait croire que, n'importe le monde, une amitié avec un Malfoy prenait toujours du temps à se former. Il jeta un coup d'oeil à Lucius, qui semblait à nouveau dans ses pensées. Il baissa sa voix, de sorte que personne d'autre que Lucius ne puisse l'entendre :

- Je vais essayer de soutirer des nouvelles au Seigneur des Ténèbres, d'accord ? On va inventer que ta besoin de moi dehors, je sors d'ici, invente une excuse ou quelque chose à donner au Maître afin de donner une raison de me recevoir, puis je vois pourquoi il a été enfermé. Si je peux le sortir de là, tu sais que je ferai mon possible. 

- Pourquoi est-ce que tu ferais même ça ? Tu hais mon père. 

- Mais tu tiens à lui. Et si Abraxas vivant signifie que tu te sens mieux, alors je ferais en sorte de le récupérer vivant. 

Lucius eut l'air de se plonger dans une intense réflexion, se perdant dans ses pensées. Ses pupilles bougeaient de gauche à droite, comme s'il lisait les lignes d'un texte. Il cilla, puis fit : 

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose par mégarde, Aries. 

- Lucius. Même quand je rate quelque chose, je le réussis. Tu l'as compris depuis le temps, non ? 

Le blond secoua la tête, puis se leva. Il fit, tendant son avant bras vers lui : 

- Vous me laissez vous diriger, Sir Black ?

- Avec grand plaisir, Héritier Malfoy. 

Contredisant ses mots, il donna une tape au bras de Lucius qui le secoua en faisant une grimace de douleur. 

- Faut vraiment que tu apprennes à contrôler ta force. 

- Et toi, que tu comprennes que je sais encore me diriger dans une maison que tu ne connais pas. 

- Mais oui, Black. Avec ton sens de l'orientation on ne peut plus erroné ? Tu te perds encore à Poudlard aujourd'hui...

- Mais le château est gigantesque ! J'y peux rien moi, râla Aries, se mordant les joues pour dissimuler son sourire.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 05 ⏰

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