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Coucou! Moi c'est Lee Na Eun, j'ai 24 ans et je vis avec ma grand-mère à Daegu. J'ai vécu mon enfance à Busan avec mes parents. On avait une famille plutôt heureuse.

Il y avait beaucoup d'amour, oui j'utilise le passé car cette famille n'existe plus.

J'avais exactement 7ans quand tout à chamboulé. Cette nuit d'hiver glaciale, ma mère faisait la vaisselle après le dîner.

J'étais assise au sol froid sur un coussin, en train de répondre à des questions de mon manuelle de Coréen. J'aimais beaucoup les langues, on étudiait l'anglais à l'école comme deuxième langue et j'aimais tellement ce cours. C'est tellement agréable d'apprendre de nouvelles choses.

Ma mère me prenait dans ses bras puis me caressait les cheveux chaque fois que j'amenais des bonnes notes. Je fermais alors les yeux pour mieux ressentir ses caresses et sentir son parfum unique.

Ce soir-là mon père est rentré à 21heure après m'avoir acheter des clémentines.

« Aboji! » dis-je en sautant dans ses bras gonflé et doux grâce à son doux manteau.

« ma jolie fille, aboji t'a emmené des clémentines » dit-il en secouant un sac en papier.

Je remarque un trou dans la manche de son manteau. Quand est-ce qu'il s'est acheter ce manteau?

Je fixais son bras perdue dans mes pensées. Je lève le regard vers son visage teinté d'une couleur plus foncé de d'habitude. Des tâches noires sur sa joue, son sourire sincère. « Il est mon héros » dis-je intérieurement. Ses cheveux grisâtres lui alarmait en annonçant sa vieillesse ou de sa fatigue.

« Tu es venus mon chéri » dit ma mère ayant une assiette mouillée dans la main.

« J'ai apporté des clémentines mon or » dit-il en secouant la pochette à nouveau.

« Tu as encore troué ton manteau ! » dit-elle agacée. «  dépose-le sur la table je vais le coudre » dit-elle plus calmement.

Elle récupère les clémentines puis nous prépare une assiette. On regardait la télé avec mon père quand elle nous rejoint.

« Chéri tu as oublié d'acheter du lait, je t'avais dit pour demain j'en ai besoin » dit-elle en me donnant une clémentine.

« ah oui, je suis désolé, je vais aller avant que ça se ferme. » dit-il en se levant pour sortir acheter le lait.

« Merci bébé » dit ma mère avant de lui laisser un baiser sur la joue. Il sort accompagné d'un sourire.

Je l'ai jamais vu énervé, ni agacé. Je sais même pas à quoi il ressemblerait si il le fait.

1 heure passe depuis qu'il est dehors mais il devait rentrer rapidement. Le magasin est juste en bas de la rue.

« Pourquoi il n'est pas rentré ? » dit-elle ma mère inquiète. « pourtant c'est juste en bas » poursuit-elle.

Avant même de pouvoir ajouter autre chose son téléphone sonne. Elle s'agrippe.

« Allô ? Oui c'est moi. Quoi? Comment?! » dit-elle en haussant sa voix par exclamation.

Elle court dans sa chambre, puis ressort en veste. Elle me donne la mienne puis me prend dans ses bras pour sortir en toute vitesse de la maison.

Elle pleurait. Je ne savais pas ce qu'elle a apprise mais ce n'était pas bon. Je le savais.

Descendant à la rue d'en bas, j'aperçois des voitures de polices garées au pleins milieu de la rue. Ma mère court jusqu'à la foulée puis c'est là que j'aperçois le corps de mon papa, au sol.

Monsieur l'agent JeonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant