Une vaine autorité

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Alors que le soleil n'avait pas sa place à Necalys, la neige, elle, venait se déposer sur le sol. Les flocons étaient certainement la chose la plus pure que vous trouveriez dans ce pays. Ils n'avaient subit aucune modification, rien de chimique.

La légende disait que ce qui les rendait si spécial, n'était que le toucher des dieux qui s'amusaient à les recouvrir du haut de leurs nuages.

Même à travers la fenêtre, Cora en tombait amoureuse encore une fois. Elle ne croyait pas vraiment aux légendes mais elle espérait de tout cœur que les flocons étaient éternels.

En réalité, elle n'aimait pas beaucoup de choses dans la vie. Toutes les choses matérielles n'étaient qu'éphémère pour elle. Les principes, eux, restaient plus longtemps dans son esprit mais elle craignait qu'un jour ils disparaissent.

Mais la nature. . . Cora serait capable d'écrire des poèmes sur elle. Elle écrirait que la lune l'apaise plus que n'importe quelle drogue. Elle écrirait que le froid des flocons la réchauffait plus que le toucher humain. Et que les voix de l'océan avaient plus d'impact sur elle que les chansons de sa mère.

Toutes ces choses traversaient son esprit, alors qu'elle attendait dans le couloir, la fumé de son hécate brouillant légèrement sa vision. Elle n'avait pas envie de discuter avec la présidente, et surtout pas à propos des événements précédents.

Vu son état d'esprit actuel, elle risquait de dire quelque chose qu'elle regretterait. Ce ne serait pas la première fois. Mais Esther semblait aimer ça.

Le bruit des grandes portes s'ouvrant la sortie de ses pensées.

"Madame, la présidente est prête à vous recevoir."

Tout en soupirant, elle éteignit son hécate et la rangea dans sa veste. Alors qu'elle passait devant les gardes, elle jeta un dernier coup d'œil à la fenêtre.

Au revoir ma belle.

...

La salle d'Alys, le rêve de chaque être humain mettant un pied dans la base. Cette pièce appartenait à la présidente, un glorieux titre pour une salle glorieuse.

En effet, elle n'était faite que de pierre, la plus solide du pays. Et d'immenses vitraux illuminaient la pièce de tout les côtés. La lumière se projetait sur des escaliers menant à une magnifique table. Le "bureau" de la présidente.

En parlant d'elle, dans ce splendide tableau qu'était la salle d'Alys , elle se tenait en haut des escaliers. Esther l'attendait, les bras grands ouverts et avec un sourire plein d'enthousiasme collait sur le visage. Malgré son âge, elle était encore belle, son teint clair faisait ressortir ses yeux émeraudes.

Les marques du temps étaient à peine présentes hormis cette cicatrice qui ornait sa joue jusqu'au milieu de son cou. Personne n'en parlait de peur qu'Esther se mette en colère. Un secret parmi tant d'autres.

Cependant les yeux azur de Cora s'attardait sur une silhouette se tenant sur le côté, essayant de se faire discrète. La lumière se reflétait sur sa main en métal.

Idris. . .

"Cora, je t'en prie avance. Nous avons besoin de discuter."

Elle obéit faisant quelque pas de plus, son regard toujours fixé sur l'homme. Lui tout comme elle savaient qu'ils allaient devoir parler après cette entrevue.

"Dis moi, tu sais pourquoi tu es ici ?"

La voix de sa supérieur la ramena à la réalité, cette dernière étant à présent assise à son bureau.

The Cold's RealmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant