PROLOGUE

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- Je ne sais pas ce qui m'empêche de te licencier... souffla-t-il en claquant la porte de son bureau derrière lui, l'air agacé.

Mes compétences, abruti, c'est ce qui devrait te retenir, pensai-je, mais fidèle employé de l'entreprise, je gardais ma bouche scellée, me réinstallant sur la chaise de mon bureau pour rectifier les erreurs de calcul.

Le silence pesait lourd dans le couloir, seulement interrompu par le bruit du clavier et le froissement du papier.

Que se passe-t-il ? C'est vrai, excusez-moi, on a commencé l'histoire sans vous. Et bien, tout simplement une erreur sur le rapport à rendre. "Simplement" n'est pas le mot adéquat, c'est plutôt un supplice, une faille dans la perfection impeccable attendue de nous. Dans cette entreprise, chaque erreur est considérée comme cruciale, et il n'y a pas de place pour le moindre écart. La quête incessante de la perfection est une exigence de notre PDG, sur laquelle repose entièrement notre réputation.

En tant que directrice générale adjointe et responsable de l'équipe 1, commettre une erreur aussi cruciale était impensable pour moi.

L'origine de cette erreur résidait en fait en Jung Hoseok, un jeune père divorcé dont les tourments personnels semblaient être une source constante de perturbation pour l'entreprise. Incapable de dissocier sa vie privée de sa vie professionnelle, cet homme avait souvent été le centre d'attraction dans les couloirs de l'entreprise. Combien de fois avais-je vu une foule se rassembler autour de son bureau pour écouter ses conversations tumultueuses avec son ex-femme ? C'était devenu un spectacle régulier, une distraction bien malvenue dans un environnement déjà tendu par l'exigence de perfection.

Et c'était à moi de jouer les médiateurs, de disperser la foule avant l'arrivée du grand méchant loup.

Jung, notre comptable au sein de l'équipe 1, était le meilleur dans son domaine, mais cette semaine, il s'était laissé trop distraire. Il avait dû finir son rapport tôt ce matin. En passant prendre un café, je l'avais trouvé affalé sur la photocopieuse, des feuilles éparpillées à ses pieds.

Malheur, telle fut ma première pensée. Alors qu'il me demandait distraitement de remettre le rapport au patron, j'avais ramassé les feuilles éparpillées en hâte, puis je l'avais vu retourner péniblement à son bureau.

Mais bien sûr, j'allais remettre un rapport rédigé par l'employé le plus distrait de l'entreprise ces temps-ci...

Il ne faut pas se leurrer, son rapport doit être truffé d'erreurs, l'opposé absolu de la perfection. En d'autres termes, un véritable désastre.

Il ne manquait plus que le licenciement de ce pauvre Jung pour qu'il sombre dans la folie.

C'est avec tout mon soutien et ma pitié que je me suis dirigée vers mon bureau, rapport en main pour le corriger. À peine mes fesses ont touché la chaise que j'ai dû me lever en présence du grand et fabuleux...

Monsieur Jeon...

Un tonnerre d'applaudissements, s'il vous plaît.

Même pas le temps de me relever après les salutations, qu'il avait déjà pris le rapport entre ses mains, l'examinant attentivement. Je ne pouvais m'empêcher de maudire silencieusement Jung pour son travail, qui, j'imagine, est complètement bâclé.

Et merde...

- Je ne savais pas que tu excellais autant en comptabilité, dit-il en me regardant avec un petit sourire en coin, tout en évaluant le rapport. Son regard était perçant, et je me sentais sous la pression de son jugement.

Bien sûr que je vais prendre la confiance s'il me sourit de cette manière.

Je commence à rire, un rire gêné, me demandant si Jung a vraiment bien fait le rapport. Cependant, je comprends immédiatement le contraire lorsque le sourire de mon interlocuteur s'efface brusquement, au même moment que mon rire. La tension dans la pièce monte d'un cran.

- Toutes les ventes du dernier mois n'ont rapporté que 1 986 000 ₩ ? Mon entreprise est à ce point lamentable ? demande-t-il avec un regard courroucé.

Je sens mon cœur s'affoler dans ma poitrine alors que je réalise l'ampleur de l'erreur. Comment Jung a-t-il pu oublier autant de zéros ?!

Il jette le rapport sur mon bureau et tourne la tête vers le couloir où se trouve le bureau de Jung, à gauche.

Il sait.

- L'équipe 1, hein... soupire-t-il, passant une main lasse sur son visage.

Je torturais mes doigts, comme toute personne stressée qui se respecte, en attendant la suite, mes yeux fixés sur son profil.

Parfait bordel.

- Je ne sais pas ce qui m'empêche de te licencier... souffla-t-il en claquant la porte de son bureau derrière lui, l'air agacé.

Y'a pas que moi dans l'équipe 1, connard.





Y'a pas que moi dans l'équipe 1, connard

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