"Qu'est-ce qu'il fait froid c'est une dinguerie !"Telle était l'exclamation quotidienne de Maxime à la seconde où il rentrait dans l'appartement parisien qu'il partageait avec son amoureux.
En effet, Maxime était très frileux. Il avait beau superposer les couches de vêtements épais, enfilé des vêtements d'alpinisme collés au corps pour lui tenir chaud, il n'y a rien à faire, il avait froid. Mais au delà d'une simple complainte, cette exclamation était aussi un prétexte pour obtenir du réconfort de la part de son copain. Ça marchait à tous les coups. Maxime approchait, tout grelotant, et Sid le tirait contre lui pour l'enlacer, puis il lui passait même un de ses gros pulls, et ça c'était le Graal.
Plus l'hiver avançait, plus Maxime s'emmitouflait. Les feuilles des arbres étaient étendues sur le sol, le vent soufflait fort contre les fenêtres de son bureau. Quand Max rentrait, il observait les fourmis parisiennes blotties dans leurs longs manteaux noirs se précipiter dans les métros pour rentrer dans leurs petits appartements.
Lors d'une journée particulièrement froide de novembre, Maxime était d'une humeur massacrante. Pourquoi il faisait si froid dans la capitale ? La Corse lui manquait. Il avait l'impression d'être enseveli sous toutes ses couches de vêtements. Le froid piquait le bout de son nez, ses joues, et ses oreilles étaient rougies par le froid. Au bureau il était collé au chauffage, redoutant le moment de sortir et feulant comme un chat sauvage quand des collègues s'approchaient pour se coller au chauffage avec lui. Une fois sorti, parce qu'il ne pouvait pas squatter indéfiniment au bureau, par crainte d'affronter le froid des rues de la capitale.
Il s'était armé d'une écharpe, d'un manteau et était sorti de l'immeuble dans lequel il travaillait. Maxime décida de prendre le métro pour rentrer chez lui, espérant échapper au froid implacable. Il attendit patiemment sur le quai, le souffle visible dans l'air frigorifié. Lorsque le métro arriva enfin, il monta à bord et se blottit dans un coin. Le train était chauffé, et il commença à se sentir un peu mieux.
Le trajet vers son arrêt fut interminable, mais enfin, il arriva à destination. Il marcha rapidement jusqu'à son immeuble, monta les escaliers et entra chez lui. Dès qu'il ferma la porte derrière lui, un sentiment de soulagement et de chaleur l'envahit.
- Sid il fait trop froid c'est une dinguerie j'en peux plus je veux me barrer au soleilSauf que le Sid en question avait prévu le coup. A son réveil, il avait vu les basses températures, avait enfilé une paire de basket, un manteau et avait filé dans un Franprix pour acheter les denrées nécessaires à la survie de son copain. Il avait acheté du chocolat, des sucreries, du fromage, mais aussi de la farine, des œufs et ... de la cannelle. Oui parce qu'une des passions secrètes de Maxime, c'était les cinnamon Rolls, il avait dû tester tous les roulés à la cannelle de Paris. Alors Sid s'était lancé dans la confection de la pâtisserie, non sans galérer. Il avait appelé sa mère, pour rattraper ses bêtises. Il avait cuisiné un petit plat réconfortant pendant que les pâtisseries cuisaient.
Mais il ne s'était pas arrêté là, il avait parcouru tout Paris pour trouver ce dont il avait besoin pour faire une soirée parfaite. Il s'était retrouvé dans un magasin de déco pour acheter trop de coussins, et des couettes chauffantes, ainsi que des guirlandes et des bougies. Il était passé dans un magasin de cosmétiques pour acheter des machins colorés pour le bain, avec l'aide de la vendeuse. Il était rentré à l'appartement, chargé comme un mulet, et s'ét ait lancé dans la préparation de la soirée.Alors quand son copain frigorifié franchit la porte de leur appartement, Sid avait tout prévu. Dans un premier temps, il prit le petit glaçon dans ses bras, l'aida à retirer son manteau, son écharpe et ses gants. Puis, il poussa le glaçon amoureux dans la salle de bain. Ce dernier s'émerveilla et, une fois ses vêtements enlevés, il se glisse dans l'eau chaude, sentant ses muscles se détendre, et son corps se réchauffer. Pendant que son glaçon mijotait dans son bain, Sidjil mit en place le dîner, dressant les deux assiettes d'un plat, normalement comestible, plutôt bon avec un peu de chance, et se voulant être réconfortant. Il avait appelé la maman de Maxime pour lui piquer sa recette de lasagnes, technique imparable. Il servit à son copain un verre de son vin préféré, et installa les guirlandes lumineuses, les plaids, les coussins et le film de Noël préféré de Max. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour son amoureux ?
Une fois sorti de son bain, les yeux de Maxime s'écarquillèrent en pénétrant dans le salon. Il avait du mal à se dire que Sid avait préparé ça pour lui, même s'il savait qu'il était extrêmement attentionné, et aimant. Les lumières tamisées, l'odeur alléchante des lasagnes, le vin : le dîner était parfait. Max était touché par le fait que son amour ait appelé sa maman pour avoir sa fameuse recette. Il trouvait adorable qu'il passe l'après-midi à cuisiner pour lui ses plats préférés, et à préparer de quoi le réchauffer.
Après le dîner, ils s'étaient blottis l'un contre l'autre dans le canapé, sous les couettes. Ils s'enveloppèrent dans les couvertures et bavardèrent pendant des heures, partageant leurs rêves, leurs souvenirs et leurs espoirs pour l'avenir. La musique douce en arrière-plan ajoutait à l'ambiance romantique de la soirée.
A cet instant, les deux amoureux savaient que ce qu'ils partageaient était magique. C'était rare et précieux d'être aussi bien avec quelqu'un. Max savait que Sid l'aimait, et il avait la candeur de croire dur comme fer qu'ils resteraient des amants pour toujours. A la Rimbaud et Verlaine, à la Colette et Missy. Sid, lui, voulait chérir Max, et lui donner toute la douceur qu'il avait. Max le rendait tout guimauve, et franchement, il était ok avec ça. Il se sentait tout apaisé quand il était avec Maxime. Il avait l'impression que le corse pansait des plaies qu'il n'avait pas ouvert.
Il avait découvert que l'amour passion, celui qui blesse, celui qui tort le ventre et fait trembler, n'était pas le plus vertueux. L'amour qui lui convenait le mieux, c'était celui qui apaise, celui qui rend guimauve, celui qui réconforte et fait déborder le cœur d'un petit nuage de chamallow.
Maxime était précieux pour Sid, c'était évident. Ils étaient complices, se comprenaient. Bien que la compréhension ne soit pas toujours innée, ils avaient à cœur la mission de communiquer pour faire se dissiper le moindre petit nuage gris. Ils étaient liés par leur volonté d'aimer l'autre, et par la reconnaissance de partager cet amour si pur.Max se sentait fondre sous les caresses de son amoureux. Les gratouilles dans les cheveux et les papouilles sur les bras avaient détruit toute once de mauvaise humeur en lui. Dans les bras de Sid, Maxime était au paradis. Il adorait la façon que le plus grand avait de le tenir contre son torse, de passer le bout des doigts sur les traits de son visage, ou sur les lignes de son tatouage.
Finalement, nos deux tourtereaux s'étaient endormis après avoir murmuré un dernier je t'aime et se reprochaient silencieusement d'être aussi niais. Ensemble, ils attendront le retour du soleil.
Petit OS tout fluffy
J'espère que ça vous plait
Est-ce qu'il m'est arrivé de pleurer DE FROID dans mon appart étudiant et que c'est pour me projeter que j'ai écrit ça ? Peut être ...
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Froid (Djilsime)
FanfictionIl fait trop froid à Paris l'hiver des lasagnes et des cinnamon rolls pourront peut-être aider Maxime