J'ai grandi

Au fond

Ces idées noires obstruent mon esprit
D'un épais brouillard
Je me fais prisonnière
En ne me souciant guère,

De l'au-delà ou de l'en-dessous
Face au désir soûl
D'égarer mes secrets
Dans ce précieux coffret.

Elle est belle cette boîte
Imaginant mon corps prisonnier
D'un marbre glacé
Mon esprit crie hâte.

La lumière au bout du tunnel
M'attire avec sa froideur mortelle
Tout cela pourrait enfin finir
Je n'aurais plus jamais à souffrir.

Mais si je suis sous ce couvercle glacé
Les étoiles continueront de briller
Sans que je puisse les admirer ?

Mes amis continueront de rire,
Les bourgeons commenceront à fleurir,
Et je pousserai mon dernier soupir,
Sans que personne ne puisse me secourir ?

Cette action irréversible
M'attire autant qu'elle me repousse,
Mon corps est pris de secousses,
Et me voilà à nouveau sensible.

Sensible, au mal que je pourrai faire
Sensible, à ce que ressemble l'enfer
Sensible, à la lueur des étoiles
Sensible, à ce qui avant m'était égal.