WITH YOU

CHAPITRE 8

~ANTONIO~

Je soupire tout en me massant doucement les tempes d'une main et en me redressant correctement sur la chaise.

Il a fallu que Ricardo m'appelle précisément au moment où j'étais en conversation avec Angina.

Je dois lui parler, ce n'est pas comme si j'attends désespérément son pardon, mais je reconnais que je me suis comporté comme un véritable connard hier soir.

Pour cela, je dois tout clarifier avec elle.

Je me revois encore, dans sa chambre, debout devant elle. Elle est là, ses yeux reflétant la peur.

"Si tu fais ça, je te pardonnerai jamais."

Depuis ce matin, cette phrase me hante. Je ne cesse d'y penser. Elle tourne en boucle dans ma tête.

Hier n'était pas une bonne journée pour moi. Je me suis marié le jour de mon anniversaire.

Oui, hier était mon anniversaire et c'est précisément ce jour que j'ai décidé de me marier avec une femme qui me déteste.

Qui m'a poussé à faire ce putain de truc ? Je suis sûr que si j'avais parlé à mon père, il aurait pu changer d'avis et me donner ses entreprises sans que je me marie. Maintenant, je suis coincé avec cette femme.

-J'en ai assez de me plaindre de ma situation, soufflé-je. Il est temps de me remettre au travail.

J'arrête de penser à ce mariage et j'arrête de penser à ce qui s'est passé.

J'ai décidé de rester à la maison aujourd'hui parce que ce serait étrange si les gens me voyaient au bureau dès le lendemain de mon mariage.

J'allume mon ordinateur et commence à parcourir les rapports et les documents importants que j'avais prévus de traiter aujourd'hui.

Je continue par examiner les résultats financiers, passant en revue les chiffres clés et les tendances. Ensuite, je réponds à des e-mails urgents provenant de ma secrétaire donnant des directives précises.

Je suis absorbé par mon travail, mais mes yeux se posent finalement sur l'horloge accrochée au mur. Les aiguilles indiquent qu'il est l'heure du dîner.

Je pousse mon fauteuil en arrière et me lève, sentant une pointe de nervosité.

Nervosité ? Sérieusement d'Antonio?

Pourquoi suis-je nerveux ?

Mes pas résonnent légèrement sur le sol alors que je descends les escaliers vers la cuisine.

Je scrute la pièce et je ne vois aucune trace d'Angina.

-Maria, où est ma femme ?

-Elle est dans votre chambre.

-Et pourquoi n'est-elle pas ici ?

-Je ne sais pas monsieur.

-Elle ne va pas manger ?

-Oui, je lui ai déjà apporté sa nourriture.

-Dans la chambre ? A-t-elle un problème ?

-Elle ne m'a rien dit mais je crois qu'elle ne voulait juste pas manger ici.