Chapitre 4

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Hinata dormait toujours au creux de mes bras, bercé par ma respiration régulière. Il était onze heures du matin mais Hinata ne s'était toujours pas décidé à se réveiller. Maintenant que j'y pense, mon frère m'avait protégé de notre marraine, il était toujours là pour moi et moi, je l'abandonnais tel un lâche qui fuyait son destin. Je me sentais mal, très mal, j'enfouis ma tête dans les cheveux du numéro dix. Il sentait bon, très bon, son odeur me rassurait et m'apaisait. Je ne savais plus quoi faire... J'avais l'impression de m'être perdu en chemin. Je restai immobile en regardant le rouquin qui dormait paisiblement dans mes bras. Je fondais, il était tellement mignon. Je resserrai mon étreinte en lui murmurant à l'oreille un petit "je t'aime" ce qui le fit sursauter. Il ouvrit doucement ses yeux pour que je puisse enfin voir cet océan enflammé danser sous mes yeux. Il posa sa tête sur mon torse tout en souriant et murmurant calmement un "moi aussi". Je commençai à rougir et lui aussi, nous étions comme deux idiots blottis l'un contre l'autre. Hinata commença à verser quelques larmes en me serrant très fort contre lui. Je pris sa tête entre mes mains glacées.

— Que se passe-t-il, Hinata ? demandai-je en remarquant ses larmes se répandre sur son joli visage.

— J'ai peur... Peur de te perdre, répondit-il entre deux sanglots.

Je lui caressai la tête tout en posant mes lèvres sur les siennes. Je sentais que ses larmes s'arrêtaient de couler et laissaient place à un sourire radieux. J'aimerais que nous restions comme ça toute notre vie mais c'était impossible. Je décollai mes lèvres des siennes. Je sentis son souffle chaud caresser mon cou.

— Je serai toujours avec toi.

Le rouquin me souriait de plus belle en me resserrant dans ses petits bras. Je plongeai ma tête dans ses cheveux. Nous sommes restés comme ça plusieurs minutes. Je décidai que c'était l'heure de nous lever. Je me poussai en installant Hinata sur le lit qui dormait toujours avec sa petite tête de chaton, il était trop mignon. Je me lavai et me changeai vite fait dans la salle de bain. J'ouvris la porte en constatant que le petit corbeau dormait toujours. Je m'approchai de lui et posai mes lèvres sur son front. Je le secouai doucement pour le réveiller. Il attrapa ma manche les yeux fermés et je tombai sur lui. Hinata ouvrit les yeux un par un, surpris que je sois sur lui. Il resta fermement allongé avec ma manche dans ses mains.

— Tu fais quoi, Tobio ?

Il n'avait pas l'air de comprendre notre position vu son visage qui commençait à rougir à vue d'œil. Je l'embrassai puis me relevai. Il resta toujours allongé sans comprendre ce qui me fit rigoler sur le coup.

— Mais euuuh te moque pas, dit-il en faisant la moue, maintenant assis.

Je rigolai de plus belle en voyant sa réaction. Je le serrai dans mes bras.

— Shoyo, tu sens bon... dis-je la tête dans son cou.

Son pouls s'accéléra sur le champ en me laissant rester près de lui. Il est trop mignon quand il rougit et j'aime bien l'embêter et voir ses réactions, elles sont trop mignonnes. Il prit mes mains et se releva pour me faire face. Bon, enfin me faire face mais de bas toujours. Oh eh, j'ai le droit de rigoler moi aussi. Gêné, il essaya de me faire tomber au sol, je l'entraînai dans ma chute. Hinata se retrouva en dessous de moi, le visage rouge pivoine. Je me redressai et l'aidai à son tour.

— Ça t'apprendra à essayer de me faire tomber, dis-je mort de rire.

— Bakayama ! Le rouquin était terriblement gêné de ce moment que j'avais beaucoup aimé et que lui aussi.

Hinata alla se préparer dans la salle de bain. Je regardai les minutes défiler tout en l'attendant. Il sortit dix minutes plus tard et s'assit sur mes genoux. Je posai mon menton sur son épaule tout en le resserrant dans mes bras.

— Et si on allait manger ? demanda-t-il avec son ventre qui gargouillait de faim.

— Oui, je te suis.

Nous descendîmes et nous nous installâmes à table pour manger nos onigiris.

I Will Always Love YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant