Chapitre 15

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Pdv Interne | Offender

Ne prenant même pas la peine de toquer, j'entrais directement dans le bureau de mon frère, sirotant son café en remplissant des papiers, comme toujours.
Slender - Je n'est pas le temps de te voir pour le moment.
Me fit Slender d'une voix glacial sans même relever les yeux de ses papiers alors que je m'asseyais sur le fauteuil en face de son bureau.
Offender - Ne fais pas comme si ça n'avait pas d'importance.
Slender - Ça n'en a pas.
Ajouta-t-il d'un ton toujours aussi peu agréable.
Offender - Laisse moi te convaincre.
Silence.
Cette fois enfin, il dégna relever la tête vers l'horloge avant de répliquer.
Slender - Tu a 3 minutes.
Il posa son stylo et entrelaça ses longs doigts entre eux.
Je me sentis soudain extrêmement oppressé entre ses quatres mur. Comme si quelque chose faisait pression sur mes poumons.
En réalité, je redoutais ce moment. Je redoutais de devoir encore parler d'elle. Parler de ses erreurs et parler d'elle au passé.
Mais finalement, après une bonne inspiration, je me lançais.
Offender - Elysea... est parti au moment où elle a vu mon visage. Elle en était dégouté et elle me voyais comme un monstre. Pas elle.
Je soupirais lâchement. Utiliser son prénom m'était insupportable. Même après tout ce temps.
Offender - T/p, elle, a une... Capacité à percevoir chez les gens le bon...
Fixant le vide, je laissais les souvenirs de la c/c remonter dans ma mémoire.
Offender - Elle n'est pas comme les humains que tu a rencontré. Elle même à été moqué de la même façon que toi.

Son expression, bien qu'elle soit toujours fixe, changea très légèrement en un rictus plus sévère.
Slender - Comment tu peux être sûr qu'elle ne te ment pas.
J'avalais ma salive sans avoir de réponse à sa question. Les mots me manquaient. Je n'en savais rien. Je l'avais simplement cru.
Slender - Les humains savent faire beaucoup de choses. Mentir est l'une de leur principale qualité.
Ajouta-t-il face à mon silence.
Offender - Elle n'avait aucune raison de le faire. Tu n'a qu'à regarder dans ses souvenirs. Tu verra par toi-même.

Bien que cela allait sûrement lui coûter, il le fallait pour que Slender lui face confiance. C'était notre seule solution.

Attendant sa réponse avec une grande attention, il finit par soupirer en s'affaissant sur son siège.
Slender - Fait la venir.

N'attendant pas qu'il revienne sur sa décision, je partis rapidement chercher la c/c que je surpris entrain de lire mon livre.
Elle releva les yeux vers moi, surprise d'une telle arrivé.
Offender - Slender veut te voir.
Elle claqua le livre rapidement et prit d'elle même le chemin jusqu'au bureau de mon frère.

Pdv Interne | T/p

La pression sur mes épaules doubla lorsque je passais la porte du bureau du grand maître des lieux. Dans la pièce, l'atmosphère était pesante. Pas un bruit ne vint rompre ce silence.
D'un geste de la main, il m'invita à m'asseoir sur le fauteuil en face de mon bureau. Visiblement, Offender avait réussi à l'infléchir.

Timidement, je fis ce qu'il me dit, et m'assis en silence, un duel de regard invisible débutant. Finalement, il se releva après un lourd soupire de me fit face, moi assise et lui debout.
Devoir relever la tête pour le regarder me mise mal à l'aise. Je n'aimais vraiment pas cette position, mais pour l'heure, je n'avais pas mon mot à dire.
Slender - On dit que les yeux sont le reflet de l'âme. Alors voyons ce que les tiens reflètent.

Alors que sa main touchait mon épaule, un flash blanc éblouit mes yeux pendant quelques secondes.
Je cru perdre l'équilibre un instant, mais un boomerang de souvenirs m'assaillit bien trop rapide. Des images, des voix, des gestes...
Des sourires moqueurs, des insultes et des moqueries, des gens qui me pointe du doigt... C'était un bon dans le temps qui m'était soudain devenu insupportable.

Je fus assailli par une vague de frisson alors que je reprenais le contrôle de mon corps dans ce laps de temps. Je repoussais sa main en haletant, reprenant mes esprits difficilement.
Voir ça m'avait donné des frissons tellement intense que j'en eut la nausée.
T/p - Pourquoi vous m'avez fait ça ?
Demandais-je, complètement désemparée.
Slender - J'avais besoin d'en avoir le cœur net.
Répondit-il en s'asseyant à son bureau tout en réajustant sa cravate.
Un soudain blanc s'installa parmis nous, à moitié recouvert par ma respiration saccadé.
Slender - Tu sais ce que c'est n'est-ce pas ? Le rejet.

Reprenant conscience du moment présent, je relevais la tête et ne mis pas longtemps à trouver réponse à sa question.
Rejet. Ce mot qui avait bercé mon enfance n'avait plus jamais quitté mon esprit. Ce mot qui me collait à la rétine et qui m'avait tant fait souffrir. Mieux que personne, je savais ce que ça faisait de se sentir rejeter et différent. Et lui, semblait le connaître aussi.

Je hochais la tête, le souffle court.
Aucun son n'était capable de sortir de ma bouche après un telle boomerang de souvenirs.
Slender - Même les humains entre eux se rejettent ? Ça n'a pas de sens...
Se persuada l'homme au costume.

À leur yeux, moi aussi, j'étais différente. Parce que je n'avais pas le même corps, les mêmes cheveux, les mêmes vêtements...
T/p - Moi aussi, je sais ce que ça fait de se sentir seul...
Murmurais-je dans un souffle, presque inaudible.
Il comprenait ce que je voulais dire.
Slender - Comment arrive tu as ne pas leur en vouloir ?
Me demanda t-il presque offensé de me voir si calme tandis que lui, son malheur l'avait rongé jusqu'à l'os.

Ça avait détruit ma vie. C'était inexorable.
Pendant longtemps, j'avais trouvé ça injuste. Je m'étais demandé "pourquoi moi". Mais j'ai compris que ce n'était pas quelque chose que l'on choisi.
Ça aurait pu être quelqu'un d'autre, mais oui, ça avait été moi. Hier c'était lui, aujourd'hui c'était moi, et demain, se sera quelqu'un d'autre.
T/p - Parce que c'est juste la vie et qu'on ne choisi pas.
Silence.
Il semblait réfléchir à mes mots, comprenant une réalité qu'il n'avait su percevoir.
Slender - Tu a raison. On ne choisi pas qui on est. Mais on peut choisir qui on devient.
Insinua t-il dans l'espoir de me faire changer.
T/p - Je sais où vous voulez en venir.
Ma remarque lui donna un rictus d'amusement.
Slender - Si je te laisse une chance dans mon manoir, il va de soit que tu devra aussi me laisser une chance de te faire changer d'avis.

Le souvenir de moi et Offender de l'autre soir me revient et me traversa de long en large. Offender avait essayé à sa manière et n'y était pas parvenu.
Si lui n'y était pas parvenu même en me forçant, je redoutais fortement la manière dont il allait s'y prendre pour me faire craquer.

Nous fixant sans relâche, je finis malgré moi par accepter le deal.

La Drogue Du Violeur | Offenderman x Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant