CHAPITRE 10

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~ANGINA~

Une semaine plus tard.

Lorenzo est rentré de son voyage d'affaires et est venu chercher Monica.

Je n'ai pas revu Antonio depuis cette soirée de gala. Je ne sais pas quand il sort ni quand il rentre. Je dois dire que ça m'arrange, parce que je n'ai pas vraiment envie de le croiser après ce baiser.

Je prends mes repas dans ma chambre pour éviter de le voir. À ce stade, je peux clairement dire que je le fuis.

Mes journées sont d'un ennui total. Clara me manque énormément. Il m'arrive de pleurer en pensant à sa vie excitante sur le campus universitaire pendant que je reste enfermée dans ma chambre, à lire et à regarder des films.

Au moins, des points positifs.

Elle me raconte ses soirées et les mecs qu'elle a rencontrés depuis son arrivée sur le campus, car madame est célibataire maintenant. Son abruti d'ex-petit ami l'a trompée.

Les hommes.

Il fut un temps où j'aimais faire la fête comme Clara, il y a deux ans, jusqu'à cette soirée désastreuse pour mes dix-huit ans.

Le passé est derrière moi désormais.

Je suis fatiguée de rester enfermée dans cette chambre comme si j'étais en prison.

Je dois sortir de la chambre de toute façon, aujourd'hui c'est le jour de congé de Maria.

Je me lève du lit et descends à la cuisine.

Je me prépare des crêpes quand je sens quelqu'un derrière moi. Je me retourne brusquement et vois Antonio en train de sourire.

Oh non. Pas lui. Je ne voulais pas le voir.

Je dépose une main sur ma poitrine et prends une grande inspiration.

-Désolé d'avoir effrayé mon petit oiseau.

Encore ses surnoms.

-Qu'est-ce que tu faisais derrière moi ?

-Je contemplais ma magnifique femme en train de me préparer le petit-déjeuner.

-Tu rêves, pouffé-je en roulant des yeux.

-Peut être, répond-il en s'approchant de moi. Qu'est-ce que tu cuisines ? J'ai faim.

-Je ne cuisine pas pour toi, Antonio.

-Mais en tant que ma femme, tu dois prendre soin de moi.

Je me retourne et continue de préparer les crêpes sans lui répondre.

Je sens sa présence derrière moi mais je n'y prête pas attention. Il se retourne et s'assoit sur un tabouret.

Je finis de préparer les crêpes et dépose une assiette devant lui. Il commence aussitôt à manger.

-Tu pourrais me remercier, non ? dis-je en le fixant.

-Merci princesse, répond-il, un sourire en coin.

-Toujours avec tes surnoms insignifiants, rétorqué-je, détournant le regard vers mon assiette.

-Insignifiant ?

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