chapitre 15

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— Comment est-ce que tu te sens? demande James en s'installant sur le banc.


Remus ne répond pas, le jeune homme regarde l'eau du lac et il retient ses larmes difficilement. Une boule grossit dans sa gorge alors qu'il essaie de ne pas se mettre à pleurer. Prenant une inspiration, le jeune homme hausse les épaules et tourne la tête vers son meilleur ami.


— Comment tu te sentirais toi, si tu devais rompre avec la fille dont tu es éperdument amoureux? demande Remus.


— Mal, avoue James. Mais tu sais que tu n'es pas obligé de faire ça. Elle va t'en vouloir surtout qu'elle rentre de l'hôpital aujourd'hui.


— Je préfère qu'elle me déteste, mais qu'elle soit en vie, dit Remus. J'ai cru que je l'avais tuée. Et même quand elle se vidait de son sang, elle essayait de me réconforter, moi, alors que c'est elle qui était blessée.


James ne répond rien et il observe Remus. Il a l'air fatigué. La nuit, il l'entend tourner et soupirer. Quand Tria a été conduite à l'hôpital, il y a trois semaines de ça, Remus y est allé tous les jours, en profitant qu'elle soit plongée dans le coma. Elle portait un énorme pansement à la gorge et quand Steviah est passée la voir, elle était réveillée.

La Serpentard a alors dit à Remus que Tria demandait après lui, mais Remus n'a jamais pu aller la voir et lui faire face. Elle n'a pas pu parler durant des jours, ses cordes vocales endommagées. Le jeune homme soupire et passe la main dans ses cheveux. Il n'aurait jamais dû se rapprocher d'elle. C'est un monstre et Tria est tout le contraire.


— Allez, dit James, tu peux toujours changer d'avis. Remus, tu l'aimes et elle t'aime.


— Non, lâche le brun. C'est justement parce que je l'aime que j'ai pris cette décision. Tria ne mourra pas à cause de moi.


Remus tourne les talons afin de remonter dans la salle commune et il se fige en la voyant. Le jeune homme chancelle en voyant ses cicatrices sur la gorge. Elle tient une feuille dans sa main et en voyant Remus, elle sourit, ses yeux se mettant à briller.


— Monsieur Remus ! s'écrie-t-elle.


La petite brune court vers lui et elle le serre dans ses bras, mais Remus ne bouge pas. Il reste paralysé. Tria se recule et elle l'observe, son petit nez plissé alors qu'elle fronce ses sourcils qui viennent presque se toucher.


— Tu m'as manqué, dit-elle. Steviah a dit que tu étais très occupé, mais je suis contente de te voir. Est-ce que tu vas bien? Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu étais un loup-garou ?


— Tria, arrête, souffle Remus faiblement alors qu'elle continue.


— La nourriture à l'hôpital n'était pas très bonne et ...


— Tria! Ferme-la! crie Remus.


La jeune fille le dévisage alors que ses yeux s'emplissent de chagrin et Remus déglutit avec peine. Il regrette de lui avoir crié dessus et il a envie de la prendre dans ses bras, de s'excuser, de pleurer, mais il reste droit et se force à être distant.

𝘁𝗵𝗲 𝘄𝗼𝗹𝗳 𝘄𝗵𝗼 𝗰𝗿𝗶𝗲𝘀 → 𝑟𝑒𝑚𝑢𝑠 𝑙𝑢𝑝𝑖𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant