MARIANA

Chapitre 3

Mariana

TRENTE MINUTES ! Trente minutes que je me retiens de faire une crise de nerfs sur ce fils de pute qui me sert de collègue. Il m'avait amené dans une sorte de salle de sport ou se trouvait toute sorte de choses pour s'entrainer dans n'importe quel domaine sportif. Entre toute les choses qu'il avait pu m'apprendre, il a préféré m'inculquer le cardio. Ça faisait vingt minutes que je courais dans cette salle fermer de toute air de l'extérieur, elle n'était illuminée que par ses simples lampes murales décorative, que par ailleurs je trouve des plus immonde.

Pendant que je me donnais à courir lui était assis sur cette chaise à m'observer, je savais qu'il n'attendait qu'une seule chose de ma part, que je craque. Mais son assurance m'avait donné assez de force pour lui dire d'aller se faire foutre. Si j'allais devoir supporter son culot et sa mauvaise humeur sans oublier son caractère aussi merdique que celui d'un étalon, je devais lui montrer que moi aussi je pouvais me montrer aussi chiante et invivable que lui.

Alors que j'étais sur le point d'accomplir un autre tour, un bruit de sifflet. Je me suis arrêté en le voyant tenir son machin dans la main droite. Toujours assis sur sa chaise, il me fait signe de m'approcher. Je m'approche en tentant de reprendre mon souffle en marchant, je tentais d'oublier la douleur de mon ventre. Il posa son sifflet avant de se lever et de m'inviter à le suivre en silence. Il est entré dans le hangar où se trouvait tout le matériel, il a farfouillé dans les étagères avant de saisir quatre petites ceintures. Il les avait attrapés et me les avait donnés, la première chose que j'ai remarqué c'était leur pois anormalement lourd pour de simple ceinture. Il était sorti du hangar en me laissant avec ses trucs dedans. Mais en le voyant se rassoir sur sa chaise je compris ce qu'il avait en tête.

Une rage m'avait envahi en l'entendant siffler.

Alors j'avais lâcher son matériel par terre et je me suis dirigé vers lui. Je me suis placé en face de lui.

— Tu te fous de moi ? Des pois ? Tu crois vraiment que je vais faire ce que tu veux ? Je ne vais certainement pas faire ce que tu veux.

Il me fixa un instant avant d'attraper une fois de plus son sifflet et de le mettre entre ses lèvres. Et encore une fois il souffla et fit vibrer mes tampons. Ma colère redoubla lorsqu'il me fit signe de sa main de continuer à courir.

Sa façon de me parler et de se croire plus haut que moi sur sa chaise en plastique me rendait malade. Le voir se foutre de ma gueule avec son jouet me frustrait à un haut point. Alors quand l'envie me frappa je n'avais pu m'empêcher de la rassasier.

Mon pied s'élança pour atterrir sur son tibia.

Je pense qu'à cet instant ma patience avait pris fin.

Il n'avait même pas bougé d'un poil, bien au contraire il continuait à me regarder avec son sifflet entre ses lèvres.

Ce qui me rendait dingue. Encore plus lorsque ses yeux foncés m'observaient avec ce mépris que je ressentais bien lorsque je m'adressais à lui. Il n'avait pas arrêté d'être aussi con agissant comme le plus grand des abrutis depuis ce matin.

Alors lorsqu'il se remit à siffler dans son jouet je n'avais pu me contenir davantage.

Ma main avait tenté de lui arracher son jouet de la bouche, mais avant que je ne puisse être dans une distance raisonnable, il avait attrapé mon bras et me l'avait tourné pour me faire une clé de bras. La chaise était tombée lorsqu'il se leva pour mieux me métriser.

Il se tenait derrière moi me métrisant avec une main. Il ne se contentait pas de me tenir, il tournait légèrement mon bras lorsqu'il sentait que je tentais de me défaire de son emprise sur moi. Je me retenais d'émettre un quelconque bruit de douleur pour lui montrer que ce qu'il faisait m'affectait d'une manière ou d'une autre. Je ne sais pas à qui je tentais de prouver quelque chose, mais une seule chose qui ne m'était pas égale, c'était de me faire battre par quelqu'un qui se croit tout permis.