IN HELL

CHAPTER FOURTEEN | JEANNE

On n’a pas besoin de mourir pour perdre la vie.

Ma bouche s’ouvre en grand après les révélations inattendues de Sam.

Donc… Depuis tout ce temps où je le pensais coupable, il serait innocent… ?

Mes pensées se chamboulent, je ne sais plus quoi faire ni où donner de la tête. Je veux juste fuir.

Partir d'ici, peut-être dit-il la vérité mais j'ai besoin de réfléchir. Nathan doit être au courant, j'ai besoin de lui dire. Je dois vider mon sac.

Je commence à me lever du lit et restant dans un état de choc intense. La bouche de Sam bouge mais je n'entends rien, je décide donc de partir en courant sans me retourner.

Ma réaction peut paraître bête mais je ne sais plus quoi penser. Lorsque tu comprends que tout ce que tu as vécu n'est pas la faute de cette personne, cela fait un choc… Et pas un petit.

Je bouscule les personnes présentent à la fête pour ensuite sortir et me retrouve dans le noir à courir en direction de la maison de Nathan, enfin… Je pense.

Je n'ai même pas pris mon téléphone sur moi, merde.

Je m'arrête à bout de souffle, ma respiration est saccadée alors que je regarde autour de moi en essayant de trouver mon chemin.

Je pense que c'est de ce côté… Ou de l'autre, je ne sais pas.

Je décide de prendre une direction où la ruelle est noire sans source de lumière à l'horizon et je n'ai même pas mon téléphone pour éclairer la surface.

J'avance avec prudence mais au bout d'un petit moment, je commence à reconnaître l'endroit.

Il me semble que Nathan est chez lui, il a refusé l'invitation à la fête ce que j'ai trouvé très bizarre. D'habitude c'est le premier à vouloir y aller.

L'air devient de plus en plus glacial, je n'ai ni de manteau ni rien pour me protéger de ce froid.

Mes mains sont littéralement des glaçons ambulants.

Je n'ai même pas prévenu Célia…

J'arrive devant la maison de Nathan et m'apprête à toquer lorsque j'entends des personnes rire, plus précisément la voix d’une fille. Nathan est gay, il me l'a dit alors pourquoi j'entends une fille ? C'est certainement une amie, rien de plus, ne stresse pas Jeanne.

Ma main se lève avec le peu de force qu'il me reste et je toque. Une fois puis deux.

Les rires se sont arrêtés et un bruit insupportable se fait entendre comme si un rangement en vitesse se faisait. C'est très bizarre.

La clé se tourne ce qui me fait sursauter, la porte s'ouvre sur Nathan.

– Tu n’étais pas à la fête ?

Je n'arrive pas à répondre.

-S… Si mais hum je peux te parler ?

La voix féminine que j'avais entendue interpelle Nathan en voulant savoir qui est à la porte. Cette femme arrive aux côtés de Nathan et mon visage passe de l'inquiétude à la peur.

Je commence à reculer en regardant Nathan.

Il me fait ça…

Il sait ce que j'ai enduré et il fait ça… ?

La voix féminine était Marie.

Des larmes commencent à me monter aux yeux tandis que mon regard reste viré sur Nathan.