CHAPTER FIFTEEN | SAM

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Le vide. Le sentiment que quelque chose est manquant dans notre vie ou dans notre corps.











Depuis la soirée de vendredi dernier, je n'ai aucune nouvelle de Jeanne. Je n'ai pas pu la joindre puisque qu'elle est partie à toute vitesse après que j'ai pu enfin tout lui avouer sur ce qu'il s'est réellement passé.

Elle en a oublié son téléphone.

J'ai tenté de me rendre où elle habitait mais elle a déménagé depuis, donc j'étais dans une vraie impasse.

Hier, j'ai demandé à Célia si elle lui avait parlé car à la rigueur, je peux comprendre qu'elle ne veuille pas me parler après la bombe que je lui ai lâchée. Mais rien. Célia n'a pas eu de nouvelles non plus.

J'ai donc tenté de chercher Nathan, son meilleur ami, pour savoir s'il avait des informations mais il était introuvable.

Tout cela m'inquiète, je sais que normalement ça ne le devrait pas, mais je le suis.

Jeanne se croit forte et elle l'est mais après la bombe que j'ai lâché, elle est loin d'être forte mentalement. Je l'ai vu dans son regard, elle était si perturbée, si... Mal.

Je suis actuellement en cours de mathématiques, Abriel n'arrête pas de me pincer puisque la disparition de Jeanne occupe 95% de mes pensées.

- Mec, ne t'inquiète pas je suis sûr qu'on va la retrouver vivante et non enterrée.

Je tourne mon regard dans sa direction, mon visage est livide. Je n'ai pas dormi depuis environ trois jours. Je n'arrive plus à dormir et quand j'y arrive c'est seulement de courte durée.

- Je sais que tu t'inquiètes pour elle mais je t'assure qu'elle va bien, Sam. Je te jure moi je suis tranquille en ce moment. Je n'ai pas de meuf, pas d'attirance c'est trop bien je te jure. Après bon, j'avoue que c'est bizarre que personne n'a de nouvelles d'elle. Essaye d'en parler aux professeurs, peut-être qu'ils savent quelque chose.

- Penses-tu ?

- Mais oui Sam, depuis quand je raconte des bêtises ?

- Depuis toujours Abriel, tu es le petit clown ! plaisantai-je.

- Eh ! On avait convenu que tu ne m'appelles plus comme ça.

Je me mis à rire, la première vraie émotion que je montre hormis l'inquiétude.

- Ah bah voilà ! Je te préfère ainsi.

- Oui, j'ai un peu le moral au plus bas depuis qu'elle est partie.

- C'est normal, depuis quatre cinq ans elle pensait que tu étais coupable alors que non.

Je ne répondis pas.

La sonnerie retentit, je range mes affaires assez lentement pour ne pas avoir à faire le débile qui attend pour pouvoir parler au professeur.

Abriel me fait signe qu'il m'attend dans le couloir pour que je puisse parler seul avec le professeur.

- Monsieur, j'aurais une petite question ?

- C'est à propos du cours, Sam ?

Il pense vraiment que je m'intéresse à son cours de pacotille ?

- Non, c'est à propos de Jeanne Claine. Avez-vous des nouvelles ?

- Je pensais que vous étiez au courant...



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