Chapitre 1

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Le ciel était bleu, sans nuage, ressemblant à un grand drap étiré, séchant sur sa ligne une chaude matinée d'été. La brise était légère mais suffisante pour faire virevolter toutes les petites graines de pollen des fleurs pointant le bout de leurs pétales colorés dans ce jardin d'exception. Le soleil était de plomb, les oiseaux chantaient et au loin je pouvais entendre les enfants rigoler dans la piscine fraîchement sortie du grenier et disposé sur la terrasse de la maison familiale en ce jour de printemps.

Un mois d'avril simplement merveilleux qui ne présageait rien de ce qu'il allait m'arriver.

Je m'appelle Eli, enfin Elisabeth Caroline Bredz si vous voulez connaître mon nom complet même si cette information n'est d'aucune utilité dans cette histoire. Je ne suis pas douée pour me décrire. Parfois je suis blonde aux cheveux longs, d'autre fois brune aux cheveux bouclés et actuellement mes cheveux sont noir jais coupé court dans un carré fait à l'arrache dans ma salle de bain parce que j'avais trop chaud. Un petit coup de ciseaux et c'était réglé. Au moins, j'avais éviter de dépenser une petite fortune chez le coiffeur en rentrant chez moi de vacances.

« Chérie! Viens me voir dans la cuisine avant de partir je t'ai préparé des Tupperware »

J'entendis non loin de moi ma mère me crier quelque chose donc je décida de fermer mon ordinateur qui me donnait l'air d'être suffisamment occupé pour que mon petit frère de 9 ans ne me demande pas de le rejoindre lui et ses amis dans la piscine. Je me levais de ma chaise et profitais pour m'étirer et regarder le panorama. Papa était quelque part dans le jardin cherchant du charbon pour rallumer son barbecue, Lin, mon petit frère comme prévu était dans la piscine avec ses 3 amis de classe et maman était dans la cuisine regardant sa série préféré et me faisait des grands signes à travers la baie vitrée. Elle me faisait rire.

« J'arrive! » Clamé je en la voyant s'impatienter.

Je ramassa à la hâte mon ordinateur, mon cahier de statistiques que je n'avais même pas eu le courage d'ouvrir, ma trousse, mes lunettes de soleil et mon téléphone portable. Je crois que c'était le moment pour moi de retourner chez moi.

« Ma chérie alors ses vacances? Prête pour la dernière ligne droite? Tu as pu réviser quand même? Me demanda ma mère.
- Oui oui ne t'inquiète pas pour moi, je gère. Plus que 2 mois de souffrance et a moi les grandes vacances! »

Ma mère passa sa main sur ma joue comme elle a l'habitude de le faire depuis que je suis toute petite, me donna les tuppers déjà emballé et en moins de 5 minutes j'avais déjà rangée ma valise à la va vite et était devant le volant de ma voiture.

« Bon bah a dans quelques semaine les parents. Lin, courage à toi aussi. Je vous enverrai un message quand je serai rentrée! »

Quand j'alluma le moteur et pris la petite courbe, je ne voyais plus que 3 ombres l'une à côté de l'autre me faisant coucou de la main.

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« Qu'est-ce que c'est bien de rentrer chez soi » criais je presque en me laissant tomber sur mon petit canapé. J'avais de la chance d'avoir mon petit chez moi à moi et j'en était fière. C'était un petit appartement bien décoré, une petite cuisine avec le strict nécessaire, une table qui servait à la fois de plan de travail et de bureau, un petit canapé marron trouver dans une brocante, un vidéo projecteur fixé sur le plafond, une toile blanche en guise de télé et sans oublier une petite bibliothèque bien remplie de livre de cours.

Mon appartement n'avait qu'une seule et unique chambre et bien que tout le monde n'était pas d'accord avec mon choix, j'avais décidé de mettre un grand lit deux place au lieu d'un petit lit simple et d'un bureau. J'étais un peu à l'étroit même si ma chambre, quasiment vide, était doté de mon grand lit et mon armoire encastré dans le mur. La salle de bain était petite aussi, muni d'une douche, de toilette et d'un lavabo simple surplombé d'un petit miroir pour que je puisse au moins deviner de quoi j'avais l'air avant de partir en cours. Le seul bémol c'était que pour aller dans ma salle de bain il fallait absolument passer par ma chambre... chose pas pratique même si je vous avoue que je ne recevais pas grand monde chez moi habituellement...

Ce vide qui nous sépareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant