Chapitre 9

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POV Elisabeth:
Attablés, nos plats fumants devant nous, Jasper commença la conversation:

« Je venais souvent ici quand j'étais plus jeune. Je trouvais que la nourriture de ma tante était l'une des meilleures du monde entier. Je m'asseyais à la table là bas près de la vitre avec ma mère tout les samedis. On riait bien. On aurait même pu dire que j'étais heureux... et puis un jour, sans crier gare, ma mère est partie. Elle a eu une crise cardiaque après une grosse dispute avec mon père. C'était fréquent les disputes à la maison. Je me rappelle porter mon petit frère qui avait moins de 8 ans a cette époque, fermé la porte de notre chambre à clé, lui mettre une série sur sa tablette et le son à fond dans ses écouteurs pour qu'il n'entende pas les cris et les bout d'assiette qui se brisaient dans la cuisine. Ma mère était en quelque sorte mon échappatoire et ce restaurant aussi.
- .... Qu'est-ce qu'il s'est passé après la mort de ta mère?
- On à déménager. Mon père a vendu la maison familiale et nous avons déménagés dans une autre maison dans une autre ville. Mon père était violent. Il rentrait de ses cours d'université, puisqu'il est professeur universitaire, fâcher, aigri, mécontent. Il nous aimait. Enfin je crois, il ne nous l'a jamais dit. Par contre il n'a jamais levé la main sur nous même si ses colères lui donnait des idées farfelues de punition. Pour lui plaire et avoir un peu de reconnaissance j'ai moi aussi fait des études pour devenir professeur universitaire même si je sens jusqu'à maintenant que je ne suis pas à la hauteur de ce qu'il espérais. Ma relation amoureuse précédente a été un gros échec, on se disputait très souvent et ça me rappellai de mauvais souvenirs, je ne voulais pas être comme mon père donc j'ai rompu avec Sonia puis je suis parti de ma maison pour me reconstruire autre part. Prendre du recule sur ma vie et réfléchir. Recommencer à zéro.
- Wow je ne pensais vraiment pas que tu avais vécu tout ça... je suis vraiment désolé. »

Jasper avait une mine attristée, probablement parce qu'il s'était ouvert à moi et a dû se souvenir de moment douloureux comme la mort de sa mère ou les colères de son père. J'étira mon bras sur la table pour mettre ma main sur la sienne. Il leva les yeux et me scruta le visage comme s'il s'attendait à une autre réaction de ma part. Je lui souris et il se détendis petit à petit voyant que je n'allais pas le juger. Il se racla la gorge et dit:

« Je n'était pas sensé plombé l'ambiance dès le début de notre premier rendez-vous désolé. Et toi? Parle moi de ton enfance.
- Comme toi je suis la plus grande d'une famille de 4 et grande sœur d'un petit frère. J'ai vécu toute ma vie au même endroit, j'ai grandi et été dans les écoles près de notre quartier donc c'était toujours les mêmes élèves. Mon enfance a été heureuse voir même équilibré je dirais. Des sorties le week-end au parc ou au fast food avec les parents, des picnics, des soirées films, des vacances à la plage. On à toujours été une famille très soudé et ça me suffisait. Je ne voyais pas la nécessité de me faire des amis à l'école ou de jouer avec les voisins. Je suis resté réservé à l'école et quand c'était le moment de choisir ce que je voulais faire... je ne savais pas, c'était le vide complet. Je ne sais toujours pas d'ailleurs. A vrai dire je ne suis pas passionné de commerce, ni de vente ni de stratégie. J'ai choisi de faire des études de commerce grâce à Jess. C'était ma seule amie en terminale et je me voyais mal commencé cette nouvelle étape toute seule. J'ai commencé alors ma vie d'étudiante. J'étudie et je travaille pour payer mon loyer. Mais je préfère ça que de vivre en colocation ou que mes parents me payent le loyer. Ils en ont déjà fait beaucoup pour moi et je sais qu'ils seront toujours présent quoiqu'il arrive.
- Wow c'est vraiment intéressant. Tu trouveras bien un jour ta voie j'en suis sûr. »

Nous continuâmes de manger en silence. Ça me faisais plaisir de connaître un peu mieux Jasper en l'écoutant. Il n'avait vraiment pas eu une vie facile et pourtant il était si bienveillant et compréhensif...

« Eli, je peux te poser une question?
- Oui bien sûr!
- Qu'est-ce que tu as pensé de moi en me voyant pour la première fois?
- J'étais surprise et curieuse je dirais. Et toi? Qu'à tu penser le moi la première fois que tu m'as vu en cours?
- La première fois que je t'ai vu c'était dans le couloir. Je cherchais désespérément ma salle et tu m'as dépassé les yeux rivés sur ton téléphone. J'ai tout de suite été captivé par tes cheveux noir de j'aie et ta simplicité mais avant de savoir que c'était toi je cherchais une certaine Elisabeth Bredz qui avait eu un 3 dans un examen où elle avait utilisé toutes les bonnes formules. Je trouvai ça quand même incroyable.
- Je suis une tête de linotte désolé.
- Et le prochain examen est jeudi prochain.
- Je suis en processus de révisions! Enfin pas beaucoup ces temps ci puisque j'ai passé tout mon week-end avec toi et demain j'ai encore cours de statistiques.
- Viens à la maison étudier si tu veux. Je peux t'aider. Ça fait longtemps que je voulais te proposer de l'aide mais je n'ai pas osé...
- Ohh c'est vraiment adorable. Merci beaucoup, j'y penserai cette semaine! »

Le dîner se termina sur une note agréable et Jasper me ramena à la maison. Il gara sa voiture non loin de mon quartier mais assez loin pour que personne ne nous voit. Je détacha ma ceinture.

« Merci beaucoup pour cette soirée. Je me suis vraiment amusé. C'était vraiment sympa de me laisser mettre un pied dans ton univers et j'ai beaucoup apprécié le fait que tu t'ouvres à moi comme ça. Ça m'a beaucoup touché...
- Le plaisir est pour moi! Après l'examen de statistiques tu as d'autres examens de prévu?
- Non rien d'autre, pourquoi?
- D'accord c'est bien! Si ça te dit le week-end prochain on va au cinéma? Il y a un nouveau film qui vient de sortir... enfin si tu veux, sinon c'est pas grave je sais que tu as des choses à faire le week-end et que tu travail donc...»

Il commença a se passer la main dans les cheveux et je su tout de suite qu'il était nerveux. Je le regarda dans les yeux et m'approcha en lui disant « oui, bien sûr ». Je me rapprocha encore un peu plus, lentement, subtilement, attendant de voir s'il allait s'approcher lui aussi. Je me plongea dans ses grands yeux vert où je pu voir ses pupilles se dilatés. Il pris mon menton avec délicatesse et posa ses lèvres sur les miennes. C'était un baiser court, chaste et pourtant, à cette instant précis, j'avais l'impression d'être aux portes du paradis.

Puis d'un coup... on toca a la fenêtre passager de la voiture, là où j'étais assise et j'entendis une voix que je connaissais que trop bien.

« Eli, c'est moi, Jess! Dépêche toi j'ai envie d'aller au toilette! Passes moi tes clés »

Ce vide qui nous sépareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant