CHAPITRE 14

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~ANGINA~

Depuis que j'ai ouvert les yeux, une douleur lancinante m'a accueillie, comme si un marteau tambourinait à l'intérieur de mon crâne. Je me remémore avec frustration la soirée d'hier, ou du moins ce que j'en ai oublié. Antonio m'a portée et mise dans la voiture, et après ça, tout est flou. Une inquiétude sourde monte en moi. Qui sait ce que j'ai pu faire dans cet état.

Cela m'apprendra à ne plus toucher à l'alcool. Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris d'en boire après deux ans.

Je fouille frénétiquement dans tous les tiroirs à la recherche d'un soulagement pour ma migraine, en vain.

- Bonjour Maria, pourrais-tu me préparer un café, s'il te plaît ? demandé-je d'une voix fatiguée.

- Bien sûr, madame, répond-elle gentiment.

- Maria, j'ai un terrible mal de tête. Sais-tu où je pourrais trouver des médicaments dans la maison ?

- Oh, tu devrais pouvoir en trouver dans le bureau de Monsieur Antonio. Il a une armoire à pharmacie là-bas, explique-t-elle.

- Mais la porte est toujours fermée à clé, non ?

- En fait, Monsieur Antonio est resté à la maison aujourd'hui. Il n'est pas parti travailler.

- Il n'est pas parti travailler ? m'exclamé-je, un mélange de confusion et de curiosité dans ma voix.

- Non, il est dans son bureau.

- Oh, je vois. Merci, Maria, dis-je avant de m'engager dans les escaliers vers le bureau.

Sans prendre le temps de frapper, j'attrape fermement la poignée et ouvre la porte.

Antonio lève les yeux de ses papiers, son expression se durcissant à ma vue.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? crache-t-il.

- J'ai mal à la tête, réponds-je d'une voix plaintive.

- Et alors ?

- Je cherche des médicaments.

- Je ne suis pas pharmacien.

- S'il te plaît, Antonio.

Il soupire et me désigne un placard d'un geste brusque. À l'intérieur, plusieurs boîtes sont rangées de manière ordonnée. Je saisis celle dédiée au mal de tête.

- Tu as de.......

Il m'interrompt en me lançant une bouteille d'eau avant de se replonger dans les documents étalés devant lui.

- Merci.

- Maintenant, sors.

Je prends une inspiration avant de me lancer.

- Il faut que je te parle.

- J'ai beaucoup de travail, lâche-t-il sèchement.

Qu'est-ce qui lui prend ? Est-il en colère a cause d'hier soir ?

- Je sais que tu ne me supportes pas et moi non plus, mais j'ai besoin de savoir ce qui s'est passé hier soir.

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