Ma vie a pris fin il y a cinq ans. Mille huit cent vingt-cinq jours se sont écoulés depuis que j'ai tout perdu, et de la pire des manières. Chaque instant, chaque pensée, chaque émotion me ramène inévitablement à la douleur fulgurante de ce qui était autrefois et qui n'est plus. Mon cœur en sang saigne encore de ces blessures invisibles et profondes, laissant mon âme déchirée et emprisonnée dans une obscurité oppressante et impitoyable.
Les larmes, auparavant une source de soulagement, ont cessé de couler. Elles ont perdu leur pouvoir, ne laissant derrière elles qu'un vide abyssal en moi. Ce vide s'est épanoui, grandissant jusqu'à me rendre aussi creux qu'une coquille sans vie, errant sans but précis dans les ténèbres éternelles de mes nuits sans fin. Les échos de ma conscience fracturée résonnent sans relâche dans les abîmes de mon être, me tourmentant sans cesse.
Je me bats contre ma propre existence, contre cette brume épaisse et suffocante qui m'entoure, cherchant à m'engloutir et à faire de moi son captif, à m'emporter jour après jour. Je crie ma souffrance dans un silence assourdissant, une souffrance indescriptible et dévorante qui dépasse toute imagination. Mes pensées, en proie à un tourbillon incessant, s'efforcent de comprendre l'enchaînement des événements qui a mené à cette chute vertigineuse.
Les ténèbres semblent m'appeler à chaque instant, leurs bras ombrageux tendus dans ma direction, m'invitant à trouver refuge en leur sein, à succomber enfin au repos éternel qu'elles promettent. Elles apparaissent comme le seul sanctuaire capable de m'épargner cette douleur incessante qui m'étouffe jour après jour. Et pourtant, malgré tout, je trouve encore la force de lutter. Une flamme vacillante, mais tenace, brûle en moi, me poussant à continuer malgré l'anéantissement émotionnel qui m'accable.
C'est elle qui est ma force, mon ancre dans cette mer de désespoir.
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Hell's Satan [ Sous contrat d'édition, non-corrigé ]
RomanceCinq années se sont écoulées depuis cette nuit fatidique où l'amour de ma vie a disparu sans laisser de trace. Les jours deviennent des semaines puis des mois, et à chaque coucher de soleil, une part de moi se dissout un peu plus dans l'obscurité qu...