« Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres, sans doute parce que,
sans que nous le sachions nous-mêmes,
ils portent en eux une partie de ce qui nous manque. »
– Anima Wajdi Mouawad𝑻𝒉𝒐𝒎𝒂𝒔
Les premiers rayons du soleil se faufilaient à travers les rideaux de notre chambre, baignant la pièce d'une lumière douce et accueillante. Je m'étirai lentement, savourant la présence réconfortante de Maya endormie à mes côtés. Ses cheveux étaient éparpillés sur l'oreiller, et son visage paisible était un tableau de sérénité. En ces instants, je me sentais comblé.
Maya et moi sommes mariés depuis trois ans. Elle est ma partenaire, ma confidente et mon amour inconditionnel. Depuis un an, notre désir d'agrandir la famille était devenu notre priorité. Quand je repense à l'homme que j'étais il y a quatre ans, couchant à droite et à gauche sans attache, je réalise combien j'ai changé. L'arrivée de Maya dans ma vie a été un tournant décisif. Son sourire et sa gentillesse ont illuminé mon chemin. Elle m'a appris à aimer, à être patient, et à devenir une meilleure version de moi-même.
Nos cœurs se sont trouvés, et notre connexion semblait prédestinée. Chaque regard et chaque geste tendre renforçaient notre lien et solidifiaient notre amour. Dès le premier instant, nous savions que nous étions faits l'un pour l'autre. Aujourd'hui, je ne peux imaginer ma vie sans elle. Elle est mon roc, mon soutien. Avoir une famille avec elle est une évidence. Cette perspective m'emplit d'impatience, rendant nos nuits trop courtes dans l'attente de créer cette nouvelle vie.
Ce matin, je dois quitter la chaleur de ses bras pour aller travailler. En tant que bras droit du Président, c'est à moi qu'incombe la tâche de diriger le Club en son absence. Mon rôle est de superviser les rapports, gérer les alliances et assurer la cohésion avec les autres chapitres. J'étais autrefois dans un autre club, mais nos valeurs divergeaient. Aujourd'hui, je ne regrette rien, surtout en voyant ce que j'ai construit ici.
Je descends les escaliers pour rejoindre la grande salle, où trônent canapés en cuir, une immense télévision et un bar bien garni. C'est ici que nous tenons nos soirées festives presque chaque soir. Les mardis et vendredis, le Club ouvre ses portes au public, permettant aux civils de profiter d'un moment de détente et nous offrant l'opportunité de blanchir les revenus de notre commerce d'armes. Ma femme et moi habitons encore au Club, mais notre maison, en construction dans l'enceinte, devrait être achevée d'ici à six mois.
En atteignant la cuisine, je trouve mes frères déjà attablés, savourant leur café. Après m'être servi une tasse de ce breuvage essentiel, je suis rejoint par Vincent, notre président et beau-frère, ainsi que Léo, notre sergent d'armes. Vincent, frère de Maya, est aussi mon meilleur ami. C'est lui qui dirige le Club, et toutes les décisions reposent sur ses épaules. Léo, quant à lui, gère avec efficacité notre armement et assure la sécurité du Club. Lorsqu'il s'agit de traîtres ou d'interrogatoires, il sait se montrer particulièrement inventif.
Après notre discussion matinale sur les affaires du jour avec Vincent, je me retire dans mon bureau, adjacent à celui du Président, pour plus de praticité. En entrant, je remarque que Maya est passée ranger mes affaires. Bien que je lui répète que ce n'est pas à elle de le faire, elle insiste, me disant que cela lui fait plaisir de m'aider à sa manière. Aujourd'hui, je dois m'atteler à revoir les contrats avec certains de nos chapitres alliés. Une vérification annuelle pour s'assurer que les clauses sont toujours bénéfiques pour chacun et ajuster si nécessaire.
Je prends une profonde inspiration, fermement résolu à donner le meilleur de moi-même. La journée s'annonce chargée, mais chaque effort en vaut la peine, pour Maya, pour notre avenir. Tout commence et finit avec elle.
VOUS LISEZ
Hell's Satan [ Sous contrat d'édition, non-corrigé ]
RomanceCinq années se sont écoulées depuis cette nuit fatidique où l'amour de ma vie a disparu sans laisser de trace. Les jours deviennent des semaines puis des mois, et à chaque coucher de soleil, une part de moi se dissout un peu plus dans l'obscurité qu...