Prologue

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AVANT PROPOS

Bonjour, bonsoir cher lecteur qui s'aventure ici, sachez qu'Avant toute chose cette histoire parle de :  BDSM et que forcément il va y avoir des scènes de sexe explicites, des scènes de combats, et bien d'autre encore...

Bienvenue, et bonne lecture dans ce - nouveau monde.

JOËL

Ça fait un mal de chien...

J'évite à tout prix de penser à la douleur, celui-ci tente de s'infiltrer en moi, entre mes phalanges déjà bien assez amochées par les coups que j'inflige à mon concurrent.

Il est assez coriace celui-là

Le coup est tellement puissant que ma première pensée fut que j'espérais que mon poignet ne soit pas brisé net, mais la scène devant mes yeux est grandiose, et la chasse rapidement comme elle est venue : rapide.

Mon adversaire vacille et s'écroule contre la grille de la cage, incapable de se relever. Des cris et des applaudissements font rage alors que l'arbitre, lui, hurle à pleins poumons le décompte, la foule se déchaîne encore plus lorsqu'une personne m'attrape la main, la soulève dans un signe de victoire.

–  «  Mesdames et messieurs !  Voici notre Champion, notre invincible  " J"  qui a accumulé deux victoires d'affilée ce soir ! » hurle-t-il dans son micro non sans me lâcher la main.

J'ai encore gagné.
Et je ne suis pas prêt à laisser ma place .

Je souris de plus belle à la foule, levant l'autre main pour la saluer, mes oreilles bougonnent et ma cage thoracique se soulève de plus en plus dans un rythme erratique.

J'ai vraiment tout donné, les combattants deviennent de plus en plus coriaces. L'adrénaline partie, les muscles de mes bras tressautent sans que je puisse faire quoi que ce soit, mes mains tremblent. Mes jambes vacillent à vouloir tenir bon.

Même si – j'ai gagné difficilement– J'échangerai ça pour rien au monde.

Je sors de la cage, rejoignant la foule déchaînée de plus belle devant l'arrivée d'autres combattants qui nous parviennent des haut-parleurs accrochés à certains emplacements propices, des mains me frappent amicalement et d'autre d'une bonne tape virile dans le dos, oubliant momentanément mon état de faiblesse actuelle. Je ne m'arrête pas et sors enfin, l'air frais m'accueille en plein visage, faisant ainsi percer le cocon de réconfort qui est maintenant derrière moi.

Dans l'obscurité, m'attend une silhouette que je reconnais tout de suite. Lance. Un tas de muscles, percées de partout, rasé de chaque côté de sa tête blonde, laissant le reste  de son crâne attaché en une queue de cheval basse lui arrivant à ses pectoraux.

Lorsqu'il me voit, ses yeux s'illuminent, et un grand sourire se peint sur son visage, il entoure un de ses bras rempli d'encre sur mon cou,  et entreprend de frotter mes cheveux bruns avec son poing.
Il ne prit même pas au sérieux mes menaces et c'est reprenant contenance, qu'il me tend une enveloppe bien garnis après m'avoir lâché et félicité.
Je le remercie d'un sourire contrit, je n'ai pas besoin de savoir ce qu'il y a à l'intérieur.

J'enfourne l'argent gagné dans mon sweat à capuche, replace d'une main le capuchon qui s'était rabaissé suite a la chamaillerie de ce grand adepte de la musculation. Je ne prends pas la peine de retarder notre séparation, prend congé de Lance, le saluant au loin une dernière fois.

Je presse le pas dans les rues de New York, la ville qui ne dort jamais, et j'ajouterai même, que les silences n'existent pas ici, quelques passants passent devant moi sans spécialement me prêter attention, certains courageux, essaye même d'apercevoir mon visage baissé pour l'occasion. Je serre un peu plus l'enveloppe entre mes deux mains enfoui dans les grandes poches du sweat gris, qui me protège quelque peu du froid qui s'installe.
Les yeux rivés vers ma destination, je ne regarde ni à gauche où à droite, ainsi même, me soucier d'être poursuivi ou non.

J'ai toujours appris à être méfiant avec qui que ce soit, et malheureusement ce soir, je me suis laissé emporter, est-ce le fait d'avoir le cœur léger après un combat de boxe ? Peut-être bien.

Quelqu'un me frôle de près mon épaule, et voyant du coin de l'œil qui rebrousse chemin et tente de s'emparer de mon bras, je bloque son attaque in-extremis avec mes propres bras – le temps à mes réflexes de faire le reste –  mon pied gauche propulse mon attaquant directement au sol.

Ce dernier se relève plutôt vite malgré l'attaque surprise, pestant contre moi, je ne distingue qu'une silhouette svelte mais quelque peu musclée au niveau de ses bras. Et le fait d'entendre sa voix, je reconnais que c'est un homme et que je l'ai déjà rencontré quelques parts mais où précisément, je n'en savais rien, tout comme moi ce dernier avait un capuchon sur sa tête ne permettant pas de l'identité complètement.

Que me veut-il vraiment ?

– « Donne-moi mon fric, je sais que tu as empoché une bonne somme » m'informe-t-il en dévoilant enfin son visage.

À la lueur de la lune, et des quelques fenêtres éclairées, je peux mettre une étiquette sur l'identité de cette personne.

Et je ne suis pas plus fière, à vrai dire.

Face à moi se trouve " H" un nom de scène lorsque nous sommes dans " la Cage " notre lieu de résidence où se adopte de règlement de compte
– illégaux–  voire, pour tout simplement recevoir une bonne dose d'adrénaline – pour mon cas –  dans le sang en faisant des combats tout aussi macabres, qu'illégaux ou des personnes, mise sur nous : concurrents, pour vaincre la star imbattable : moi.

Pour le moment, je n'ai toujours pas perdu contre mes adversaires, pas un seul ne m'a battu en me foutant à terre par un K.O ; et j'espère continuer ainsi. Ce n'est pas tant fait la victoire qui me donne des ailes, mais le fait de me sentir vivant, de toucher, frôler et de saisir la victoire en laissant des séquelles sur le ring. Sentir la douce morsure lancinante sur tout le corps, comme en ce moment, mes phalanges  se crispent, oubliant même la douleur qui me lance.

Il reprend de plus belle, agacé par ma lenteur :

– « Ne déconne pas mec, tu sais aussi bien que moi, que ça m'appartient » .

Je feins l'indifférence, préférant me voiler la face plutôt que l'écouter blablater, je prends une posture désinvolte,  évitant de me crisper pour qu'il puisse remarquer mon trouble.

Je cherche par tous les moyens d'éviter le combat car je viens à peine de sortir de cet endroit, je ne peux me risquer d'affronter une autre personne vu mon état critique.

Mais le gars, n'est pas de cet avis, il dégaine son arme dissimulée dans son sweat trop grand et voyant que je ne réagissais pas, tire deux fois en l'air avant de replacer son arme devant moi.

–   «Dernière chance ! Je ne rigole pas » beugla-t-il.

Ces quelques mèches brunes cachent  momentanément ses yeux  vairons – vert et noisette – rougis de haine à mon encontre.

J'ai trop besoin de cet argent.

– « Putain ! je ne peux pas te donner cet argent, j'en ai besoin ! » dis-je, essayant de calmer le jeu.

– « Je vois...tu ne me laisses pas le choix » .

ORGARSMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant