"Je le sais "hurle ma conscience, pendant que je passe une main fatiguée sur mon front, et le bandage mal fait qui protège mes phalanges, me rappelle mes vices qui me suivent partout.
– J'ai des problèmes d'addiction. Laché-je brusquement.
Laisser les mots sortir aurait pu me faire un bien insoupçonné, mais je reste perdu, ne sachant plus quoi faire à l'heure actuelle.
– Quel type d'addiction ? Réplique le dominant avec douceur qui m'encourage à continuer.
Il n'a pas sourcillé – comme si j'avais balancé une des plus banales informations – Alors que d'autres ne l'auraient pas camouflé
– Drogue, alcool, adrénaline, violence...
Chaque vice nourrit l'autre si bien, que je ne peux m'en défaire d'un seul.
Caméo se tut quelques minutes et je n'ose pas affronter son regard :
– Assieds toi Joël.
Sans y penser à deux fois, j'obéis.
– Bon, précise tes dires.
De quelles drogues parles-tu ?Mes mains se crispent : Pourquoi est-ce si dur de discuter de ce genre de chose ? Je ne le connais ni d'Adam ni d'Eve, et malgré cela, je ne souhaite qu'une chose : prendre mes jambes à mon cou et de déguerpir le plus vite possible d'ici, et ne plus jamais le revoir de ma vie, ou plutôt de ma courte vie si je continue de prendre des risques comme je le fais si bien.
Pensant le pour et le contre, je ne risque rien à lui révéler quoi que ce soit :
– Rien de méchant, Le rassurais-je tout en tripotant mes mains entre elles à cause du stress ; Pas de drogues dures, juste de l'herbe.
Mais je ne suis pas pleinement honnête, et pour le moment, ça vaut mieux de rester vague.
– Disons, que j'en consomme beaucoup, beaucoup trop même, trop.
Je ne parviens pas à m'en passer, bref je suis qu'un pauvre con esclave de quelque chose que je choisis moi-même sans même être capable de m'en débarrasser, c'est plus que pathétique pas vrai ?J'en ai trop dit, c'est sûrement l'une des choses qui me tue le plus : être incapable de cesser de m'empoisonner moi-même.
– Il n'y a rien de pathétique dans l'addiction Joël.
Sa voix grave et stricte me laisse divisé : d'un côté il me fout la trouille et de l'autre : il me rassure sur le sérieux de notre discussion.
– Tu as dit que la drogue te ruinais, tu as des problème d'argent ?
Wow..
Sans pincettes, la franchise à toute épreuve.Les deux pieds dans le plat comme on dit.
Ma respiration se coupe, je tente de garder la tête froide, je me suis fait assez humilié.
– J'arrive à m'en sortir, mais avec les dépenses en weed et tout le reste...ça ne suffit pas, mais je m'en sors, je travail à mi-temps.
Il se recule tout à coup au fond du siège semblant réfléchir à ma situation.
– Tu ne vis plus chez ton oncle ?
– Non
Tout sauf ça.
– Et pourquoi ?
– Ça ne vous regarde pas Monsieur. Crachais-je sur un ton lui faisant ainsi comprendre qu'il s'aventurent sur un terrain miné.
– Surveille le ton que tu emploies avec moi Joël.
Mes poings se serrent, ma mâchoire se crispe, il faut qu'on parle d'autre chose.
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ORGARSM
RomanceJoël, un homme sanguinaire qui ne répond qu'à la violence. Et de l'autre, son opposé. Lorsque l'appel de sang est plus fort que la raison elle-même, parvient-on à s'en détacher ? Lorsque la vengeance est un plat qui se mange froid peut-on se permett...