Histoires d'un soir

Espoir

~Ceci est un essai, je l'ai écrit avec des contraintes de fond et de forme, donc c'est un peu différent de d'habitude... Malgré tout, j'ai tenu à le publier, donc n'hésitez pas à me donner vos avis, positifs ou constructifs! :)~

C'est l'histoire d'une femme peu banale
Qui, par une journée aux allures pourtant estivales
Reçut à sa porte
Une bien étrange cohorte

Cette guilde était composée
De quatre sombres messagers
Le premier portant dans ses mains
Un masque fragmenté en morceaux bien distincts

~

Le deuxième, qui était le plus grand
Était aussi le plus effrayant
De sa bouche et de ses yeux
Sortaient des tentacules tortueux

~

Le troisième n'avait tout simplement pas de visage
On l'eût cru non-complété
Tel un dessin effacé d'une page
La laissant blanche et vidée

~

Enfin, le quatrième, à l'allure plus triste que ses compagnons
Portait un terrible fardeau
Violence, haine, rébellion
Reposaient sur son dos

~

Le premier prit alors la parole:
«Nous sommes les quatre fléaux
Qui descendent sur l'humain dès le berceau,
Et qui les suivent tout le long de leur vie.
Je me nomme Hypocrisie,
Et ce masque brisé est mon symbole»

~

Le deuxième enchaîna:
«Je suis partout, mais on ne me voit pas
Mes tentacules s'infiltrent dans tous les esprits
Je contrôle les dogmes, les idéologies
Je me nomme Corruption
Et je suis un puissant moteur d'ambition»

~

Le troisième fit suite à ses compagnons:
«Je suis ce qui fait qu'on a peur des étrangers
Je divise les nations
Entre ceux qui sont pris avec moi et ceux qui ont pu m'échapper
Je me nomme Ignorance
Et je suis la source de bien des divergences»

~

Enfin, vint le tour du dernier:
«Des quatre, je suis le chef
J'engendre toutes les guerres, les hostilités
Je crée beaucoup de conflits, en bref
Je me nomme Haine
Et de ce monde, je suis la reine...»

~

«Nous sommes venues ici,
Reprit Hypocrisie,
Car une trop grande lumière y brille
Il est temps qu'elle vacille»

~

La femme, qui n'avait pas encore parlé
Leur dit alors:
«Je suis la lumière que vous recherchez
Celle qui brille dans la nuit comme un phare

Telle est ma mission; être une lueur,
Celle qui reste allumée malgré tout au fond du cœur
Paix, Tolérance, Bonté
Par mes trois sœurs je suis aidée
Je me nomme Espoir
Et à moi seule je suffit à vous plonger dans le noir»

~

Alors, le corps de la femme se mit a briller
D'une lumière sans pareil
Qui aurait sans peine éclipsé
Même le plus éclatant des soleils

~

Cette lumière était sacrée
Elle transformait en vertu le pire des péchés
Hypocrisie devint ainsi Vérité
Et jeta au loin son masque brisé

~

Ensuite, la lumière toucha Ignorance
Qui se transforma en Connaissance
Quant à Corruption
Honnêteté fut son nouveau nom

~

Enfin, Haine fut touchée à son tour
Et se transforma en son complet opposé
Haine devint Amour
Les rôles furent ainsi inversés

~

Et c'est ainsi que plus jamais
On en entendit parler
Et s'installa une douce paix
Qui régna à jamais dans la contrée